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Critique de jmb33320


« Un nouveau tramway glissa sur sa gauche en annonçant son passage à coups de cloche rituelle. Tu n'en peux plus dans cette chaleur poisseuse, Mevlido, pensa-t-il. Mais reprends-toi. Ne laisse pas les horreurs du passé déborder sur ton présent. Évite de songer au passé, ne considère le présent que sous son jour le plus favorable. Apaise-toi. Regarde le réel tel qu'il est au centre-ville, agrippe-toi à lui. Regarde Memorial Avenue. Tu es au centre de la civilisation, au centre de ce qui n'a pas été détruit, c'est vrai que cela ne représente plus grand-chose à l'échelle de la planète, puisque presque rien n'y a été épargné, mais tout de même, c'est le centre. La ville a tenu bon en dépit des massacres, elle regroupe ceux qui ont tenu bon, ceux qui restent, elle s'appelle maintenant Oulang-Oulane. ».

Dans cette ville tentaculaire, Mevlido, un policier au service d'un état corrompu, habite Poulailler Quatre, un quartier pauvre. Pas par choix mais pour surveiller ses autres habitants, mi-humains, mi-oiseaux pour beaucoup d'entre eux. Il joue un double-jeu car il a aussi des contacts avec des groupes terroristes.

L'atmosphère de ce quartier est littéralement étouffante, entre plumes et poux en suspension dans l'air ambiant. Et la canicule perpétuelle aggrave encore la situation.
Son amour, Verena Becker, a été assassinée par des enfants-soldats et il est resté inconsolable. Un peu comme Orphée, il sera tenté d'aller la récupérer dans des enfers toujours plus labyrinthiques, entre présent et passé, vie et mort.

Je ne sais qu'ajouter au sujet de ce roman, qui brasse beaucoup des thèmes favoris de l'auteur. Mais la donne issue de ce brassage est à chaque fois différente. Et pour ma part je ne peux qu'avancer dans ces mondes étranges et sombres. J'ai lu environ une dizaine de textes de cet auteur et à chaque fois je suis captif. Je n'en abuse pas, car je sais que cela me fera forte impression et que la lecture ne sera pas toujours une partie de plaisir. Une sorte d'humour est parfois présent, mais le ton général reste cauchemardesque.
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