AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de eterlutisse


Ce manifeste s'appuie sur des études et des faits indiscutables. Il nous rappelle l'urgence écologique qui se traduit par le réchauffement climatique et l'érosion inquiétante et exponentielle de la biodiversité. Il met en exergue les hypocrisies de l'exploitation postcoloniale des pays dit moins développés mise en place par la mondialisation. Il appelle à la reconnaissance et le respect de toutes les diversités. Il se réclame des idéaux écoféministes. Un sans faute, rien n'est oublié... Cependant malgré le fait qu'il soit court je l'ai trouvé assez redondant et la proposition écoarchique m'a paru vide.
L'auteur passe une bonne partie du livre à expliquer que la civilisation occidentale qui a abouti au système des démocraties néolibérales capitalistes culpabilise inutilement le consommateur-citoyen et conclue par un inventaire à la Prévert de tout ce que l'on peut se reprocher au quotidien... Il réclame un changement de paradigme tout en proposant un autre fonctionnement qui ne change pratiquement pas grand chose si ce n'est de se baser sur une autre utopie constitutionnelle. On a inscrit liberté, égalité, fraternité comme valeur fondamentale de notre société je ne vois pas ce que proclamer dignité, équité, reconnaissance changerait. Tous les "il faut" de ce livre me font penser aux "et si" qui mettent Paris en bouteille : Un état avec une représentativité au niveau national matinée d'un peu de tirage au sort qui décide pour tout le monde mais tout doit partir du local (?), un devoir de vote (?), des personnalités politiques parce que les gens ont besoin de leaders (?) mais qui ne doivent pas s'éterniser au pouvoir (?), un secteur non marchand comprenant par exemple l'éducation et la recherche et un secteur marchand très réglementé pour qu'on exprime nos choix individuels (?), plus de personnes qui accaparent plus de biens et de services que les autres mais ce ne sera pas trop dur à réaliser parce qu'ils ne sont pas trop nombreux (?), les handicapés, les minorités et les précarisés seraient respectés (?), tout les Vivants animaux et végétaux seraient sur un même pied d'égalité (?), les communautés oui mais attention à ne pas laisser se développer le communautarisme (?), les autres états seraient bien-sûr tous écoarchistes (?)... Plus je me rapprochais de la fin plus je me disais que l'auteur ne pouvait quand même pas nous laisser dans un tel flou, mais si et il s'en défend parce qu'il n'a pas écrit son manifeste pour être un programme.
Donc, comment on arrive à mettre en place l'écoarchie ? À bien il faudra ce qu'il faut hein... Donc lisons plutôt "Utopies réelles" de Erik Olin Wright pour imaginer une transition possible vers autre chose.
Et, autant dire que je trouve les propositions communaliste et biorégionaliste bien plus stimulantes et complètes quant à penser à un autre modèle.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}