AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782365122979
374 pages
Editions du Croquant (24/06/2021)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Cet ouvrage propose une critique des discours capitalistes et notamment néolibéraux, ainsi que leur généalogie reposant explicitement sur l'exploitation (en lien avec le colonialisme) et le développement d'un véritable privilège écocide, qui est devenu une norme quotidienne. Il s'agit d'un essai documenté par des recherches en sciences économiques, sciences sociales, sciences politiques et évidemment en sciences climatiques dans toute leur interdisciplinarité ; le s... >Voir plus
Que lire après EcoarchieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Livre reçu par Masse Critique.
Ce court essai s'appuie sur une sérieuse bibliographie de sciences politiques, les sources sont indiquées tout au long du livre en notes de bas de page. le propos, relativement proche de l'éco-féminisme (cf. Sandrine Rousseau) sur ce point, constate que la société que nous connaissons dans les démocraties capitalistes s'appuie sur la prédation : de l'homme sur les femmes, en effet, et également de l'humanité sur l'environnement, des blancs sur les populations racisées, des riches sur les pauvres, etc.
Afin de penser le monde de demain il est nécessaire de chercher mieux que le système actuel, qu'on nous vend comme étant le moins pire (ou "le pire à l'exception de tous les autres" selon la fameuse formule attribuée à Churchill), et qui se protège en intégrant dans des logiques de marché tout ce qui pourrait le remettre en question.
Dans le cas de l'écologie, cela se traduit par du greenwashing, et des produits bio dans les rayons des supermarchés, comme si l'humanité allait survivre au changement climatique juste en permettant à ceux qui le souhaitent de trouver une offre adaptée à leurs idées pour continuer à consommer, mais en vert : en remplaçant leur voiture diesel par une voiture électrique, leur chauffage au gaz par un poêle à granulés de bois, etc. C'est très bien mais pendant ce temps on ne touche surtout pas à la sacro-sainte "liberté" des autres de pouvoir poursuivre leurs comportements mortifères.
Le constat est sans appel : il est indispensable de placer tout en haut de la hiérarchie des normes le respect de l'environnement ainsi que la survie de notre espèce et des autres avec lesquelles nous partageons la planète.
Le terme d'écoarchie inquiète un peu, mais il traduit en réalité uniquement cette simple idée. Il ne s'agit pas d'une "dictature verte".
Partant de là l'auteur propose sans entrer dans trop de détails une façon de modifier nos institutions pour établir une écoarchie.
Personnellement je partage évidemment le constat que la survie de l'humanité est en jeu face au changement climatique, mais j'envie l'optimisme relatif de l'auteur qui pense possible de sortir "par le haut" du système actuel. Je considère que rien n'est moins sûr, mais il faut essayer. Je pense que ça se rapproche de ce qui pourrait être mis dans une nouvelle constitution pour une VIe république comme le souhaitent certains candidats.
Commenter  J’apprécie          22
Ce manifeste s'appuie sur des études et des faits indiscutables. Il nous rappelle l'urgence écologique qui se traduit par le réchauffement climatique et l'érosion inquiétante et exponentielle de la biodiversité. Il met en exergue les hypocrisies de l'exploitation postcoloniale des pays dit moins développés mise en place par la mondialisation. Il appelle à la reconnaissance et le respect de toutes les diversités. Il se réclame des idéaux écoféministes. Un sans faute, rien n'est oublié... Cependant malgré le fait qu'il soit court je l'ai trouvé assez redondant et la proposition écoarchique m'a paru vide.
L'auteur passe une bonne partie du livre à expliquer que la civilisation occidentale qui a abouti au système des démocraties néolibérales capitalistes culpabilise inutilement le consommateur-citoyen et conclue par un inventaire à la Prévert de tout ce que l'on peut se reprocher au quotidien... Il réclame un changement de paradigme tout en proposant un autre fonctionnement qui ne change pratiquement pas grand chose si ce n'est de se baser sur une autre utopie constitutionnelle. On a inscrit liberté, égalité, fraternité comme valeur fondamentale de notre société je ne vois pas ce que proclamer dignité, équité, reconnaissance changerait. Tous les "il faut" de ce livre me font penser aux "et si" qui mettent Paris en bouteille : Un état avec une représentativité au niveau national matinée d'un peu de tirage au sort qui décide pour tout le monde mais tout doit partir du local (?), un devoir de vote (?), des personnalités politiques parce que les gens ont besoin de leaders (?) mais qui ne doivent pas s'éterniser au pouvoir (?), un secteur non marchand comprenant par exemple l'éducation et la recherche et un secteur marchand très réglementé pour qu'on exprime nos choix individuels (?), plus de personnes qui accaparent plus de biens et de services que les autres mais ce ne sera pas trop dur à réaliser parce qu'ils ne sont pas trop nombreux (?), les handicapés, les minorités et les précarisés seraient respectés (?), tout les Vivants animaux et végétaux seraient sur un même pied d'égalité (?), les communautés oui mais attention à ne pas laisser se développer le communautarisme (?), les autres états seraient bien-sûr tous écoarchistes (?)... Plus je me rapprochais de la fin plus je me disais que l'auteur ne pouvait quand même pas nous laisser dans un tel flou, mais si et il s'en défend parce qu'il n'a pas écrit son manifeste pour être un programme.
Donc, comment on arrive à mettre en place l'écoarchie ? À bien il faudra ce qu'il faut hein... Donc lisons plutôt "Utopies réelles" de Erik Olin Wright pour imaginer une transition possible vers autre chose.
Et, autant dire que je trouve les propositions communaliste et biorégionaliste bien plus stimulantes et complètes quant à penser à un autre modèle.
Commenter  J’apprécie          00
Cet ouvrage dresse la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement avec tout ce qui nous bloqué au sens large pour vivre ensemble dans un monde qui se porte correctement.
Au travers de nombreux exemples documentés, l'auteur nous propose ensuite sa vision d'un environnement dans lequel nous pourrions évoluer éthiquement.
La taille du recit permet d'aborder et de comprendre les differentes difficultés et obstacles qui se dressent et ralentissent, voir empêche l'atteinte de notre objectif qui devrait être commun à savoir, vivre en harmonie avec le monde qui nous entoure.
Commenter  J’apprécie          00
Le livre est bien et l auteur talentueux. Par contre il m a discriminee parce que suis une personne handicapee qui est pauvre, et ca diminue l interet que je porte au travail lu.
1 auteur important dans ses propos et à suivre mais à distance comme lui le fait avec les handicapes sans excuse pour nous ni remise en question.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'individu consommateur-citoyen est un paradigme créé par la démocratie capitaliste néolibérale : il est considéré et structuré comme libre, tout simplement parce que le marché a besoin d'individus qui évoluent dans une version illusoire, régressive et infantilisante de la liberté, afin de permettre au marché de fonctionner grâce à une multitude d'actes de consommation, sans que cette version de la liberté ne souffre aucun questionnement sur les conséquences éthiques de ces actes de consommation. De ce point de vue, le consommateur-citoyen libre représente un des pivots du système, entretenu grâce à l'illusion de liberté et de sécurité.
Commenter  J’apprécie          10
ce qui est attendu de lui, ce sont des actes d'achat et de vente, ou des actions de vote ou de candidature -en d'autres termes il doit se conformer à ce que le marché janusien de l'économie et du politique attend de lui. En ce sens, on voit bien à quel point le néolibéralisme colonise progressivement toutes les sphères de la vie intime et sociale, et en quoi le concept d'ontopolitique de Dormeau est plus que pertinent pour décrire le fonctionnement de cet écrasant et intoxiquant système.
Commenter  J’apprécie          10
les individus représentent la seule cause de leurs problèmes. Il en découle donc que si des solutions durables peuvent être imaginées, il est nécessaire de changer les individus eux-mêmes. La validité de ces affirmations ne se trouve bien évidemment pas dans leur réalisme ou leur cohérence, mais dans leur réitération. Les publicitaires savent bien qu'une histoire simple, qui présente une narration familière et qui est racontée de manière répétée, gagne en réputation et en crédibilité.
Commenter  J’apprécie          00
C'est par ailleurs ce qu'écrit Gyan Parakash en 1996, en exhortant à repenser la critique du capitalisme à la lumière de l'esclavagisme et du travail forcé (sans même parler du labeur sous-payé), qui sévissent encore et toujours dans la plupart des régions du globe, et qui sont entretenus par le besoin de fournir aux consommateurs des démocraties occidentales cette fameuse illusion de liberté.
Commenter  J’apprécie          00
Alors que dans l'univers néolibéral, la mondialisation constitue l'aboutissement ultime, la société écoarchique doit repartir du local, soit du terreau qui permet la subsistance, la vie et l'épanouissement des individus.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Albin Wagener (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albin Wagener
Désireuse d'informer sur la question environnementale, l'équipe de «Malheurs Actuels» vise un large lectorat. Albin Wagener, rédacteur en chef, nous partage les belles surprises qui ont entouré la réception du média par son public.
Découvrir le dossier «Pastiches de Presse» sur les Essentiels de la BnF: https://c.bnf.fr/RP9
autres livres classés : éco-féminismeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}