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Critique de Yvan_T


Avec de nombreuses parutions dédiées à l'homme chauve-souris, le grand retour du Dark Knight sur grand écran ne passe pas inaperçu chez les libraires. Si cette mini-série de Matt Wagner et Dave Stewart (couleurs) fait suite à "Batman et Les Monstres" des mêmes auteurs, il n'est aucunement indispensable d'avoir lu la précédente avant d'attaquer celle-ci.

En situant son récit au tout début de la carrière de Batman en tant que justicier de Gotham City, Matt Wagner nous ramène avec nostalgie à l'ambiance de "Batman - Année 1". On retrouve ainsi un Batman débutant, essayant de s'affirmer en tant que justicier masqué, ainsi qu'un James Gordon incorruptible, ayant du mal à trouver sa place au milieu de collègues pourris jusqu'à l'os. James Gordon n'est pas encore commissaire, Harvey Dent n'a qu'un visage et Gotham City est contrôlée par de grandes familles mafieuses intouchables (les Falcone, les Maroni, les Sullivan). le passage de relais entre la mafia de Gotham et les criminels costumés, qui reprendront définitivement les affaires criminelles en main lors "Batman - Un Long Halloween", n'a donc pas encore eu lieu. le Moine Fou est donc une sorte d'avant-goût de cette nouvelle criminalité qui attend le Dark Knight. Sélina fait ses débuts en tant que Catwoman, le cirque dont font partie The Flying Graysons arrive en ville et la première apparition du Joker est imminente.

Cet ancrage ‘rétro' permet de tisser des liens intéressants (mais trop peu développés) entre Batman et Gordon et de livrer un Batman encore fort vulnérable : son costume n'est pas encore très solide, il se blesse plusieurs fois, saigne et a encore la naïveté de croire qu'il peut combiner son job de super-héros à une vie sentimentale plus ou moins normale. Si ces aspects sont intéressants, le scénario n'est malheureusement pas un chef-d'oeuvre d'originalité. le personnage du Moine Fou, en tant que leader d'une secte sacrifiant des jeunes filles innocentes, est vu et revu. L'intrigue, basée sur une série de victimes présentant des morsures au cou et ayant été vidées de leur sang, ne parvient pas non plus à surprendre le lecteur. Si la colorisation de Dave Stewart est remarquable, le graphisme de Wagner, tout en demeurant efficace, ne provoquera pas non plus de grands émois chez le lecteur.

Une mini-série située à une période intéressante de la carrière du Bat, et construite autour d'un scénario distrayant mais peu inventif.
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