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Critique de iris29


" Il était une fois, dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs- Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel " .
On est en Amérique et leur père dirige l'entreprise florissante d'armes à feu, Chapel. Leur mère est "folle." Lorsque l'aînée sera sur le point de se marier, ce qui était le point culminant de la " carrière" d'une femme à l'époque, leur mère aura une vision : aucune des filles Chapel, ne survivra à une union...
Et la première des filles meurt, comme annoncé...
Oh, je ne dis rien qui ne soit dévoilé dés le début, Iris sera la seule à survivre et , quand on fait sa connaissance au début du roman, c'est une vieille dame, qui a fuit, la maison de son enfance, en forme de "gâteau de mariage" et qui est devenue une peintre célèbre...

S'inspirant vaguement de la vie et de la légende de Sarah Winchester pour la mère, et de la peintre Georgia O'Keeffe pour les oeuvres d'art omniprésentes dans ce roman, l'autrice, dont c'est le premier roman, fait une entrée fracassante dans le monde de la littérature. Tout d'abord , elle est publiée par la prestigieuse maison d'édition Gallmeister, et puis, parce que ce roman est très original. de style gothique et donc, immensément mystérieux, faisant référence à des poétes comme Emily Dickinson, mêlant littérature et peinture habilement, il est également très poétique avec cette profusion de noms de fleurs, qu'elles soient oeuvres d'art ou prénoms des filles Chapel...
C'est un roman qui a une vraie ambiance, une atmosphère propre qui plaira à certains lecteurs, et qui ne plaira pas à d'autres, qui ne se satisferont pas de ces morts inexpliquées, de tous ces mystères et qui en ressortiront frustrés ! Moi je me situe entre les deux, et je comprends les deux points de vue, mais la beauté de l'écriture, et son originalité ont davantage fait pencher la balance vers le positif . Certains aussi verront de l'illogisme dans cette malédiction car les femmes n'y meurent pas toutes de la même façon...
Tout n'est que symboles dans cette histoire qui peut faire penser par instants à un conte cruel "pour enfants"...
Les hommes y sont vus comme des menaces, que ce soit à travers le mariage et l'acte sexuel qui en découlera... Seul l'amour entre femmes est décrit de façon positive et poétique... Leur maison est dans le style architectural de" gateau de mariage" et sera au fil des décés : mortifère, étouffante, sentira le renfermé...Le père, de part son entreprise, est perçu comme un vecteur de mort, et celle de ses filles sera comme un retour de karma...

Poésie, peinture, fleurs, années 50, homosexualité, sororité, folie : si vous aimez le mystère , ce roman gothique vous tend les bras...
Sarai Walker sera une autrice à suivre...
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