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Critique de attrapemots


Je dois avouer que j'avais gardé ce roman pour la fin de l'aventure des #ExploLecteurs, car même si le résumé me tentait énormément, les 1400 pages (avec une police microscopique) m'ont légèrement découragé. Impossible de lire ce roman les pieds dans le sable (ou alors sur une île déserte), car il demande un minimum de concentration. En effet, la lecture de ce roman reste complexe, car l'auteur part un peu dans tous les sens et qu'il nous abreuve de précisions en toutes sortes. Je me suis d'ailleurs surprise à décrocher à certains moments, car j'étais totalement perdue. Il faut bien s'accrocher pour suivre l'auteur, car on ne sait pas du tout où il nous amène, même après une centaine de pages lues! Néanmoins, je n'ai pas abandonné ma lecture, et je ne regrette pas! Eh oui… passé les premières pages laborieuses, on ne peut vite plus se passer de L'Infinie Comédie.

Le style de David Foster Wallace est assez lourd et chargé, car il ne nous épargne aucun détail. En effet, il ne laisse rien au hasard : il ne s'est pas contenté de créer des personnages et un monde vaguement vraisemblables, non, il a véritablement créé un univers à part où rien n'est oublié ou mal expliqué. On comprend vite que c'est cet univers si parfaitement travaillé qui a fait de L'Infinie Comédie un roman culte aux Etats-Unis.

Parmi les nombreux personnages que l'on voit défiler au cours de notre lecture, certains sont récurrents, notamment la famille Incandeza. J'ai beaucoup apprécié suivre cette famille pour le moins atypique. Hal, un sportif surdoué mais dépendant à la marijuana, est un personnage qui m'a beaucoup marqué et touché. J'ai aussi aimé le fait que chaque personnage (même les moins importants) soit exploités en profondeur : ils ne nous semblent ainsi que plus réels. Mais vous l'avez compris, ce livre n'est pas un concentré d'actions, mais plutôt de descriptions, ce qui peut freiner la lecture. Heureusement, l'humour noir et mordant de l'auteur apporte un peu de légèreté au roman.

Au fil des pages, l'auteur nous dresse le portrait d'une Amérique qui va mal, et dont les habitants semblent s'être perdus dans la drogue. A travers son roman, l'auteur fait la critique d'une société basée uniquement sur le Divertissement - thème qui reste dangereusement d'actualité à notre époque.

Pour conclure, L'Infinie Comédie est un chef-d'oeuvre qu'il faut lire une fois dans sa vie.
Lien : http://attrape-mots.blogspot..
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