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Critique de LauBlue


Traverser l'hiver débute à l'automne 1974 — jusqu'à l'hiver 1977 — sur la côte atlantique des États-Unis et déjà la saison annonce des changements pour une poignée d'habitants avec la venue de June, fille-mère de seize ans. L'ambiance est à la mélancolie, une empreinte qui perdure un long temps dans l'histoire, toute en nuances subtiles. C'est un peu comme prendre le temps de regarder un tableau, d'y lire une foule de détails qui happent et nous touchent. Traverser l'hiver c'est traverser l'histoire de June, Iris, Mabel, Claire, Ducan, Oldman et Sam, avec pudeur. C'est caresser les mots des êtres fragiles, entendre le parcours de leur vie, les faire siens.
L'écriture ciselée de Mélanie Wallace est d'une délicatesse troublante, sensible et d'une beauté à couper le souffle. On y croise des personnages fragiles et forts à la fois, touchants même dans leurs retranchements, pour qui il est plus facile de nier la générosité que de l'assumer, parce au-delà du deuil, de la solitude, de la tristesse, il y est bien question de générosité. Oui c'est un roman généreux, où les êtres cabossés prennent le temps de la métamorphose pour enfin vivre ou mourir. Mélanie Wallace brosse des portraits surprenants d'authenticité, elle effleure l'âme des êtres avec subtilité et pudeur. C'est doux et profondément humain.
C'est un roman que l'on se surprend à lire à haute voix, juste pour le plaisir d'écouter les mots et les phrases vibrer. Un grand coup de coeur.

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