AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


Avec Rubine, Walthéry ajoute un personnage féminin à sa besace, aidé de Mythic, compère de toujours, et de Dragan de Lazare. Personnellement, je ne suis pas fan. Je ne l'étais pas au moment de la sortie de la BD, je reste sur mes positions 30 ans plus tard. le récit met en scène une policière dynamique, déterminée, forte, cash, armée d'un gros flingue et dotée de formes "Barbie" improbables.

Petite digression: à une époque j'écumais les petits festivals de BD en quête de dédicaces et de dessins originaux... Deux dessinateurs étaient particulièrement recherchés: Dany et Walthéry. Dany dessinait Colombe Tiredaile nue et à Walthéry on demandait une Natacha dans le même appareil. Tout lecteur de Natacha a toujours regretté que la jupe de l'hôtesse de l'air ne se retrousse pas lors de ses cabrioles... Rubine... porte des jeans... mais elle prend beaucoup de douches... et sa serviette-éponge est bien courte.

Cliché est le mot qui me vient d'abord en tête. Je crois fermement que cette BD était déjà datée au moment de sa sortie. Mentionnons que Soda a été créé en 1987... Théodore Poussin en 1990. XIII en 1984... pour ne prendre que quelques repères. On n'invente donc rien avec Rubine. On fait à peine exploser la poudre à mon avis. C'est de la BD de papa, efficace, vue et revue, prévisible, avec un petit peu d'humour. On a l'impression que Mythic a des idées mais que ces idées ne vont pas rentrer dans un épisode de Natacha, alors on crée un nouveau personnage.

BD féministe? Non, clairement pas. Déjà, cette 4è de couverture... Rubine en nuisette sur une balance qui s'apprête à lâcher son calibre pour plaire à sa balance. Je m'imagine que cela faisait sourire à l'époque. C'est de l'humour très fréquent chez Walthéry, sans penser particulièrement à mal. Et autour de Rubine, des hommes, que des hommes. Testostérone, gros cigares, gangsters et holsters... Et une jolie fille au milieu. Les auteurs se sont fait plaisir à dessiner des courbes affriolantes. On reste sages, Spirou est un magazine familial.

Côté scénario: l'informatique en réseau est très tendance. Les auteurs vont développer un scénario pas trop crédible sur du blanchiment d'argent et un trafic de drogues facilité par des ordinateurs haut de gamme. Tout cela n'est qu'un prétexte pour de l'action. Et de l'action, c'est ce qu'on a. Cela reste plaisant à lire, mais cela ne laisse pas une grane empreinte. Et cela ne m'a pas convaincu de lire le tome 2. C'est sans doute cela le plus problématique.

Le plus gros hic de la BD: c'est verbeux. Les cases sont encombrées de textes avec une police de caractère assez grande, et donc envahissante. Les cases semblent souvent trop petites, les corps semblent en déborder. Cela rend la lecture désagréable à de multiples reprises. La lisibilité s'en ressent. le plaisir aussi.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}