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Citations sur Talleyrand, le prince immobile (12)

Charles-Maurice de Talleyrand, ci-devant grand seigneur, futur prince de Bénévent, est un conspirateur-né. Il en a toutes les qualités : le goût du secret, le sang-froid, l'art de convaincre, celui aussi de propager vraies et fausses nouvelles, l'art d'être toujours le premier informé.
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Il [Talleyrand] lit tout, Machiavel et L'Almageste, Voltaire, Lacretelle et Bonald, les brochures politiques, les ouvrages d'économie, les récits de voyage, mais il apprécie avant tout les mémoires et les moralistes : Chamfort, l'académicien Thomas, l'ami de Marmontel, dont il loue l'Essai sur les éloges, et, plus loin, Saint-Évremond et bien sûr La Rochefoucauld. Il a toujours aimé la brièveté et la concision des moralistes, au point de noter lui-même, dans un cahier, les maximes et les pensées qui lui venaient à l'esprit. Il en existe une en particulier qui remet l'ancien honneur aristocratique qu'on lui a tant reproché d'avoir bafoué, à sa place ou plutôt à son époque : « L'honneur, dans nos temps de corruption, a été inventé pour faire produire à la vanité les effets de la vertu. »
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Le jour de son quatre-vingt-troisième anniversaire, rue Saint-Florentin, il note un peu désabusé : « Je ne sais si je suis satisfait quand je récapitule comment tant d'années se sont écoulées, comment je les ai remplies. Que d’agitations inutiles ! que de tentatives infructueuses ! de complications fâcheuses, d'émotions exagérées, de forces usées, de dons gaspillés, de malveillances inspirées, d'équilibres perdus, d'illusions détruites, de goûts épuisés ! Quel résultat enfin ? Celui d'une fatigue morale et physique, d'un découragement complet et d'un profond dégoût du passé. Il y a une foule de gens qui ont le don ou l'insuffisance de ne jamais prendre connaissance d'eux-mêmes. Je n'ai que trop le malheur de la supériorité contraire ; elle augment avec le sérieux que les années donnent. »
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Fouché marche dans tous les partis, Talleyrand n'y fait que boiter.
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D'une façon générale, Charles-Maurice n'aime pas les blocages.
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Varsovie est perçue à l'époque (1807) comme une "ville asiatique". "De grands palais et de belles constructions y côtoient dans un désordre lyrique les plus misérables cabanes." Les rues sont boueuses quand il ne neige pas,, l'éclairage inexistant. Talleyrand dîne rarement hors de chez lui où il reçoit tous les soirs à six heures, une vingtaine de convives venus des quatre coins de l'Europe. Chaque matin, il invite son personnel diplomatique dans sa chambre à coucher et donne les ordres de la journée pendant que son valet de chambre le coiffe et achève sa toilette. Avant tout, il déteste être seul.

p. 367
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"La parole a été donnée à l'homme pour l aider à cacher sa pensée"

Talleyrand ou Montrond
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M. de Talleyrand, en vieillissant, avait tourné à la tête de mort; ses yeux étaient ternes, de sorte qu’on avait peine à y lire, ce qui le servait bien; comme il avait reçu beaucoup de mépris, il s’en était imprégné et l’avait placé dans les deux coins pendants de sa bouche. Chateaubriand cité par E. de Waresquiel. p. 700
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L un dans l autre il quitte l'évêché d’Autun sans état d'âme. Lamartine parlera plus tard de la façon très particulière dont il s'est débarrassé de son diocèse comme d un « souvenir inopportun. ». Dans ses mémoires, il est pour une fois honnête avec lui-même lorsqu il écrit sans fioritures à propos de sa démission : « je ne songeai plus qu'à m'éloigner de la première carrière que j avais parcourue" , et qu'il ajoute sans transition « je me mis à disposition des événements «
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Le mot est lâché : "la societé".(...) Et celle-ci devait être peuplée de femmes pour que le futur évêque lui prête à ce point des formes féminines " légéres et variées" lorsqu'il cherche à la décrire. Un peu de la dualité du personnage est là, dans cette double école du clergé et des femmes. L'abbé mondain, l'abbé de cour, la fleur des pois sont autant de silhouettes familiere de ces années. Charles Maurice, à vingt ans, en est le parfait représentant. A cette différence près, avec d'autres qu'il apprend vite.
Les femmes sont d'excellentes éducatrices et le jeune abbé apprend vite. " les femmes ont beaucoup plus de prise sur lui que les hommes" confessera Mme de Remusat à son fils Charles sous la Restauration. Avec elles, il apprend que si le vice est sans conséquences, le ridicule rue. Il découvre avec elles qu'on fait tout passer avec de l'esprit. Avec elles, il mesure les rapports de la courtoisie et de l'impertinence. Il devine, que le meilleur moyen d'être impertinent, s'il y a lieu, c est d'abord de se mettre en mesure par la plus exacte politesse." Avec elles, il apprend le bon ton et s'adonne à "l'art du succès à Paris" qui fasciner tant Stendhal a son sujet. Il y a un peu de tout cela dans ce "plaisir de vivre" des dernières années de l'ancien régime qu'il regrettera tant après la Revolution. Évoquant sous l'empire le"glas" de cette société disparue, c est encore aux femmes qu'il pensera
" le premier coup qui a tinté est le mot moderne de " femme comme il faut"
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