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Critique de de


De Birwi, 1912, Palestine à la mort de Rachel, Bil'in, Cisjordanie, 4 août 2009

Le préfacier, Avraham Burg, ancien Président de la Knesset, auteur d'un magistral « Vaincre Hitler, Pour un judaïsme plus humaniste et universaliste » (Fayard, Paris 2008)indique « Ce livre devait être originellement un livre scolaire, dans lequel Michel Warschawski s'adresse aux enseignants comme aux élèves de France, et leur parle de nous. Ces deux familles sont les deux peuples, juif et palestinien, dont les histoires s'entremêlent de plus en plus tout au long des cent ans de ce conflit sanglant qui déchire ces deux peuples si tristes. Warschawski nous invite à accompagner quatre générations et des dizaines de membres de ces idées et des positionnements qui déchirent depuis tant d'années les deux sociétés. le livre ne s'achève pas par un ”happy end” car il n'essaie pas d'enjoliver la douloureuse histoire, mais de la décrire de la façon la plus fidèle possible à la vérité des faits. Et au Moyen-Orient les faits ne disent pour l'instant rien de bon. »

Sans discuter, ici, des imaginaires nationaux et de la notion de peuple, je tiens cependant à indiquer que sur le territoire de la Palestine historique, les populations sont, pour la plupart, palestiniennes et israéliennes. Et, quelque soit l'attachement, de celles et ceux qui se reconnaissent comme juives/juifs dans le monde, envers cet État, il ne saurait être « l'État des Juifs » mais uniquement celui de ces habitant-e-s, de ces citoyen-ne-s.

A priori, je ne suis pas friand de l'histoire transposée dans le domaine romanesque. Je dois reconnaître un talent certain à Michel Warschawski dans l'art de conter, de rendre l'épaisseur des faits historiques, des subjectivités, de la vie des membres de ces deux familles.

La connaissance intime de l'histoire, un engagement sans faille pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien, et plus généralement pour les politiques d'émancipation radicale, trouvent sous la forme « roman » des dimensions colorées, des souffles d'espérance maintenue derrières les défaites et les catastrophes.

« La mode aujourd'hui est de nier la possibilité de raconter l'Histoire, et de la remplacer par des ”récits” (narratives, disent les chercheurs anglo-saxons), parallèles et contradictoires, qui comporteraient chacun sa part de vérités, toutes égales. Dans ce livre, j'ai fait le pari, certains diraient que j'ai eu le culot, de prétendre ne raconter qu'une seule et unique histoire des deux peuples vivant aujourd'hui en cette terre. Je m'y suis autorisé parce qu'à la frontière de ces deux communautés où j'ai choisi de vivre depuis plus de quatre décennies maintenant, j'ai acquis une solide connaissance de leurs points de vue. »

Un roman, à mettre du même coté que le très beau « Sur la frontière » (Stock, Paris 2002, réédition en format de poche Hachette Pluriel 2004).
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