De toute façon, on mourra tous un jour ou l'autre. La vie est une maladie incurable. On n'y pense pas tout le temps, évidemment. Moi, je mourrai un peu plus tôt que d'autres, c'est tout.
Le travail ne rend pas humain. Ce qui rend humain, ce sont les gens qu'on aime et le fait de s'occuper d'eux.
Quand la femme qui vous a aimé meurt, où vont ses pensées et ses sentiments ? Les garde-ton en soi comme une lumière lointaine qui vous empêche de vous sentir seul ? Ou disparaissent-ils avec elle ?
Celui qui n'a pas fait l'expérience du bonheur est bien misérable.
Certaines blessures ne cicatrisent jamais. Au mieux, au bout d'un moment, on cesse de saigner. (p. 266)
Garret hésitait à bouger ou à parler, comme s'il craignait de faire un accroc dans le tissu délicat de l'atmosphère. (p.152)
- Mais je sais ce que vous ressentez.
- Non, vous ne pouvez pas savoir.
- Il y a sept ans, ma femme et ma fille sont mortes à ma place dans l'explosion d'une voiture pigée. J'estime que j'ai une certaine expérience.
La gorge de Garett se serra.
- Quand avez-vous commencé à vous sentir mieux ?
- J'attends toujours.
Ne vous plaignez pas. Je ne vous souhaite pas de vivre avec la rage au cœur et de ne plus avoir de plaisir à rien.
...je trouve la colère plus supportable que le désespoir. Et aussi parce que, sans colère, je finirais peut-être par excuser vos erreurs, et cela, je m'y refuse. (p. 64)