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Critique de bdelhausse


J'ai commencé la "série" des éditions anspach consacrée à de grands événements belges par Bruxelles 43. Je poursuis chronologiquement par Sourire 58, même si les tomes ont été publiés dans un autre ordre.

On retrouve Kathleen à la recherche d'un job. Elle suit la formation d'hôtesse pour l'expo universelle qui se tiendra à Bruxelles en 1958. Avec Monique, une amie, elles sont embauchées et on a droit à un florilège de scènes et décors superbement bien rendu de l'Expo 58. Toujours avec le "Sourire 58" aux lèvres, bien sûr.

Le souci du détail est toujours bien présent. On a les tenues, les habitudes, les objets du quotidien... comme la tranche napolitaine (ici vanille-fraise entre deux gaufrettes), ou le chocolat Dessert 58, fourré praliné, qui reste une valeur sûre. J'adore ces petits détails qui mettent dans l'ambiance.

Cela dit, côté scénario, c'est bien plus poussif que pour Bruxelles 43. L'Expo 58 va être le théâtre d'un complot d'espionnage afin de déstabiliser le monde occidental. La Guerre froide bat son plein et on retrouve gravitant autour de Kathleen, un Américain, un jésuite du Vatican, un Russe et un Belge de la Sûreté de l'Etat (enfin, c'est ce qu'il prétend). Cela fait un peu blague de fin de soirée, il y a un Russe, un Américain, un Jésuite et Saint-Nicolas... bref, passons.

Tout concourt à pointer Kathleen comme responsable des troubles qui se produisent sur le site de l'Expo 58. Sabotages, disparitions, vols, etc. Elle est partout où se produisent des couacs. La police belge s'intéresse donc beaucoup à elle. le commissaire Skieve (mot bruxellois signifiant "tordu, de travers") et l'inspecteur Stout (bière brune par excellence) ne vont pas chercher une coupable trop loin. Les auteurs essaient une sorte de ping-pong comico-tragique avec une alternance de sérieux et de comédie. Mais cela ne fonctionne pas trop et on s'enlise avec le sentiment de revivire plusieurs fois les mêmes scènes. Kathleen se fait admonester par sa patronne, virée, puis réintégrée et revirée et re-réintégrée. Elle s'amourache du Belge de la Sûreté de l'Etat, sosie de Cary Grant (plutôt bien dessiné). D'ailleurs d'autres caricatures sont produites et en général, elles sont de bonne qualité. Mais cela ne sauve pas le côté brouillon et chaotique du scénatio. le ressort "espionnage et guerre froide" en prélude au Mur de Berlin ne fonctionne pas trop.
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