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Critique de Lively93


C'était l'été. Qui dit été dit lecture légère. le Diable s'habille en Prada me paraissait être le compagnon idéal pour lézarder et affiner son bronzage.

Andrea Sachs – Andy pour les intimes –, fraîchement sortie de l'université, rêve d'écrire pour un célèbre magazine new-yorkais. Avant d'y accéder, elle décroche un job d'assistante à Runway, LA référence dans le domaine de la mode, un poste pour lequel « des milliers de filles se damneraient », et qu'elle devra exercer pendant 1 an. Seulement bémol, Andy n'y connaît rien à la mode. Pire, elle n'a jamais entendu parler de Miranda Priestley, figure emblématique qui règne en maître sur le monde impitoyable de la mode. On suit donc le parcours du combattant d'Andy, navigant entre les caprices d'une patronne tyrannique et sa vie privée qui ne tient plus qu'à un fil.

Le Diable s'habille en Prada contient tous les ingrédients pour une bonne chick-lit traditionnelle : une jolie jeune fille, à la poursuite d'un job de rêve, une meilleure amie un peu fantasque, un petit ami presque idéal, un « love interest » (le monsieur intrigant et sexy mais qui n'est pas le petit ami). de plus, l'écriture assez fluide aide à avancer dans les pages. Il manque pourtant ce petit piquant, caractéristique de la chick-lit, cette petite touche d'humour qui fait sourire au fil de la lecture ; ce piquant est, selon moi, parti dans le film. Car oui, il faut préciser que j'ai vu (et re-vu, et re-revu, et re-re-revu) le film éponyme, et donc, mon avis ici n'est sans doute pas objectif . L'adaptation cinématographique donne une autre perspective aux événements et aux personnages sans pour autant dénaturer l'ADN de l'histoire originelle.

Ici, on voit effectivement Andy perdre de vue tous ses principes, négliger ses amis et sa famille, et se transformer en un larbin pendu toute la journée à son téléphone pour exaucer les voeux d'une patronne dictatrice. Elle est entourée par des personnages secondaires plutôt transparents: Emily, la collègue qui est clairement le lèche-botte de Miranda ; Lily, la meilleure amie, immature, qui aime un peu trop picoler et dont la vie sentimentale est plutôt instable ; Alex, le petit copain presque parfait (mignon, gentil, attentionné, prof, et très amoureux, tellement amoureux qu'il fait preuve d'une patience monstrueuse devant la nouvelle Andy), Christian, écrivain de talent hyper sexy qui tente d'attirer Andrea du côté obscur de la force (elle n'est plus à ça près après tout)… Mon point scandale serait : MAIS OÚ EST NIGEL ?! Alors que ce personnage est quasi essentiel dans le film, très présent et charismatique, il est totalement absent dans le livre (non, je ne compte pas les 3 pauvres lignes qui lui sont consacrées, et qui le décrivent comme une espèce de grande perche portant une combinaison moulante et un boa, le faisant passer pour une folle. NON. Nigel est petit, chauve, il porte des costumes et il a un sens de l'humour et une classe qui n'appartiennent qu'à lui). Vous l'aurez compris, j'ai été corrompue par le film.

Je n'ai pas eu de plaisir particulier à lire cette chick-lit qui s'annonçait plutôt prometteuse, vus le film et l'engouement autour. Je ne peux cependant pas dire que je suis déçue, dans la mesure où les deux oeuvres sont sensiblement différentes : alors que dans le film certains aspects de l'histoire des personnages sont survolés (notamment l'amitié qui lie Lily et Andy), d'autres sont plutôt mis en avant (l'histoire d'amour entre Alex et Andy) ; l'angle choisi dans le film m'a beaucoup plus enthousiasmé que le livre.

Néanmoins, suivre les aventures d'Andy n'était pas désagréable en soi, mais la lecture a été aussi longue et laborieuse que le temps qu'elle a passé à Runway...
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