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Critique de Elby


Une lecture inhabituelle qui, par plusieurs côtés, m'a laissée perplexe.
Je ne sais d'ailleurs pas par quoi commencer... Je pense qu'au même titre que la construction, ou que la narration, mon cerveau en est tout retourné, brisé en 1000 facettes et recollé de manière aléatoire. Un Picasso de l'écriture.
Non, plus sérieusement, La Maison aux mille étages n'est pas facile d'accès, et pourtant tout à la fois basique. Je m'explique :
C'est une débauche de corps, de couleurs, de bruits, de sensations si heureuses qu'elles en deviennent malsaines, c'est un tourbillon, un concentré surréaliste, un récit qui brouille la perception, qui joue avec les rêves, la mémoire, la folie.
C'est une ferveur, une fièvre, une fantaisie futuriste.
C'est un conte symbolique, acide.
Derrière des scènes d'une violence extrême mais très rapides (pas plus de quelques lignes, l'horreur n'a pas le temps de s'installer qu'elle est cachée par une autre vision, un autre personnage) se cache une réflexion sur le monde, comme bien souvent dans ce genre de roman, une mise en scène d'une révolution.
C'est un voyage énigmatique aux confins du réel, un cauchemar dystopique délirant. La recherche de Muller, le dieu omniscient et tout puissant qui régit cette tour incroyable (et le monde ?) ne fut pas de tout repos, une quête que j'hésite à qualifier de farfelue ou de dingue, ou de géniale.

J'y ai même retrouvé une certaine poésie, par touches délicates, dans la torture des fleurs par exemple, ou dans cette manipulation de l'humanité.
On touche aussi au merveilleux, avec la construction même de la tour, qui semble infinie.
Il y a de la fureur, avec tous ces métiers d'assassins prêts au spectacle, avec ces rues bondées et fiévreuses !
Il y a beaucoup de choses en peu de pages, et désolée si ma critique est décousue. En vérité, je ne sais même pas si j'ai aimé ou pas ce que j'ai lu. Ce roman, je l'ai dévoré, j'ai souris, j'ai fait la tête, j'ai tenté de l'imaginer dans ma tête, j'ai halluciné, j'ai acquiescé, je me suis dit : hé ben, quelle folie !

Le fait qu'elle ait été écrite en 1929 donne l'arrière-goût principal de cette histoire. On rétrograde un instant et on se dit que oui, la science-fiction peut prendre toutes les formes qu'elle veut, elle a toujours des choses intéressantes à dire, sur les Hommes et la société.
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