AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de elea2020


Cela fait un certain temps que ce livre figurait sur mes étagères et que j'avais envie de le découvrir. C'est un genre curieux, extrêmement documenté, mais raconté de l'intérieur, à travers le point de vue du chanteur de ce groupe de KPOP de la 2ème génération, TVXQ! (ou encore DBSK en coréen), car c'est bien du parcours de Kim Jae Joong qu'il est question.

J'avoue que, si je suis devenue comme l'auteure fan de KPOP par la force des choses, ou plutôt par la force de conviction de mes filles, qui sont une véritable encyclopédie vivante du genre, je ne connaissais pas ce groupe, ni même les groupes de la 2nde génération. Et pourtant, jugez plutôt : 3 de ces 5 garçons ont intenté un procès à leur prestigieuse maison de production, la SM, et ont eu gain de cause. Et pourquoi ? Etait-ce en raison des conditions inhumaines dans lesquelles on les faisait vivre ? A savoir 4 heures de sommeil par nuit, 10h d'entraînement par jour, et une semaine de vacances pour voir leur famille à Noël ? Même pas ! Ils sont allés jusqu'au procès, parce que ces jeunes artistes accomplis (entraînement féroce en chant et danse) n'étant que des produits, on allait les séparer en sous-unités pour mieux les vendre dans différents pays, et ils ne voulaient pas être séparés.

Le récit relate cette fin saisissante, et les conditions dans lesquelles le groupe formé par les 3 transfuges, Hero, Micky et Xiah de leurs noms de scène, ont pu remonter la pente, malgré une immense détresse et révolte. Pensez que la SM les a fait totalement bannir des médias à l'époque, qu'ils ne pouvaient plus donner de concerts en Corée, puis au Japon, et ont dû enregistrer leur premier album en Californie. On apprend le rôle décisif qu'ont joué les fans, dont on ne dira jamais assez quelle force d'organisation ils peuvent déployer dans le monde entier, allant jusqu'à louer des pages dans les médias pour faire parler de leur groupe, se déplaçant à l'étranger pour voir leurs idoles en concert. On l'a encore constaté récemment lorsqu'ils ont fait capoter un meeting de Donald Trump juste avant les élections présidentielles.

N'allez pas croire que ce récit soit une apologie de la KPOP sans aucun discernement. Au contraire, l'auteure parvient à rester juste, et à donner un aperçu de la société coréenne à travers le prisme de ce phénomène culturel de la hallyu (la "vague coréenne"), d'une manière toujours mesurée et pragmatique. L'écriture étant par ailleurs d'une grande tenue, et sans compromis, je le considère désormais comme un essentiel, à relire.
Commenter  J’apprécie          121



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}