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Critique de marina53


Automne 1899. Abel Truman habite seul dans sa modeste cabane, tout près de l'océan, au bord de la forêt obscure, avec son chien pour seul compagnie. Lorsqu'il se lève un matin de cet automne 1899, il ne sait pas encore qu'il va partir. Rassemblant juste quelques affaires, sa vieille Winchester, sa couverture, sa canne, il laisse derrière lui sa cabane. Et parce qu'il veut aussi laisser ses souvenirs, la plupart douloureux, il tente de se noyer. Mais la mer le rejette. Puisqu'il en va ainsi, le vieil homme décide de marcher, sans but, son passé se rappelant à lui...

Lance Weller fait osciller son roman entre deux époques : en 1899, où l'on suit l'errance d'Abel et son chien et en mai 1864, jours de la bataille de la Wilderness à laquelle Abel participe et qui fera des milliers de victimes des deux côtés. Si l'auteur dépeint avec finesse et beaucoup d'émotions le cheminement du vieil homme encore traumatisé aussi bien par la guerre que par son chagrin personnel, c'est au plus près des combats qu'il fige ces scènes de guerre, ces ambiances poussiéreuses, ces hommes meurtris, ces chairs brûlées et les compagnons d'Abel devenus fantômes. Des descriptions tout à la fois saisissantes et effroyables. Et Abel, blessé dans son coeur et dans sa chair, croise sur sa route des hommes violents et voleurs, il pourra tout de même compter sur la générosité d'autres hommes. À la fois d'une beauté cruelle et d'une sensibilité exacerbée, ce roman nous émeut, nous étreint, nous happe dès les premières pages.
Époustouflant de maîtrise... et ce, pour un premier roman.
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