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Critique de pompimpon


Grand classique de la littérature de science-fiction, cette Machine à explorer le temps avait attendu que je grimpe dedans toutes ces années, sagement garée devant la maison ...

Un savant londonien reçoit régulièrement des amis pour deviser agréablement autour d'un bon repas et faire part de ses découvertes, à l'aube de ce XXe siècle qui n'en manquera pas.
Celle qu'il annonce ce soir-là est surprenante : il a réussi à fabriquer une Machine à explorer le temps.
Après une première démonstration d'envoi d'une version miniaturisée de l'engin dans le Temps, qui en effet disparaît sous le regard incrédule de l'assemblée, le savant convie ses amis à revenir la semaine suivante, laissant entendre qu'il pourrait avoir beaucoup à raconter.

Le jour dit, ils ne trouvent du savant qu'un mot les invitant à s'installer confortablement et à profiter d'un bon dîner en l'attendant.
Au milieu du repas, le savant interrompt les agapes de ses convives par une arrivée spectaculaire, et leur affirme qu'il revient du futur. Il leur propose de leur raconter son aventure.

C'est le premier roman écrit par Wells, dont la première ébauche date de 1888, alors qu'il a 21 ans. Une première version en sera publiée en 1895, mais Wells continuera de le travailler jusqu'en 1924. On peut dire que trente-six ans de gestation, ça c'est de la science-fiction !

Forte de ces données, je m'attendais à un récit très élaboré. Il est surtout très détaillé, mais revient beaucoup sur les mêmes sujets, décrivant les mêmes choses, encore et encore, les mêmes réactions, les mêmes lieux.

La vision qu'a H.G Wells d'un futur très lointain, en l'an 802 701, est bien différente de ce que j'en espérais.
On y sent comme une utopie gâchée. Wells décrit minutieusement tout ce que découvre son héros, ce qui l'environne, les rencontres qu'il fait et les contacts qu'il parvient à avoir. Il présente une évolution qui déçoit le savant, en perte de repères et conscient enfin des difficultés de son expérience.
Evidemment, il y a aussi une part de danger, qui se précise avec les explorations faites par le savant.

Peut-être est-ce parce que cette lecture n'est pas arrivée au meilleur moment pour la savourer en toute tranquillité, mais cet univers m'a attristée plutôt qu'autre chose !
Que pouvait souhaiter pour l'avenir de l'humanité un jeune écrivain vivant à Londres à la fin du XIXe siècle ? Que pouvait-il craindre ?
Qu'avait-il à dénoncer ?

Une faillite de l'intelligence humaine est un cauchemar, bien sûr. Le manque d'empathie réelle et d'attention à l'autre aussi. C'est un avenir bien sombre que décrit Wells...

A plus d'un siècle de distance, l'esprit nourri des références de ce XXe siècle de bruit et de fureur dont lui aura vécu près de la première moitié, j'aurais aimé de Monsieur Wells une vision plus, oh, je ne dirais pas optimiste, mais bienveillante je crois. Qui laisse une lueur d'espoir...
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