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Critique de eTemporel


On se retrouve aujourd'hui avec Les somnambules, de Chuck Wendig, un roman de science-fiction paru aux éditions Sonatine début 2021 et dont le thème a fait sensation : une pandémie virale et l'extinction de l'humanité. En plein dans le mille ! Si Wendig avait voulu le faire exprès, il n'y serait probablement pas arrivé. 1165 pages quasi prophétiques qui se lisent avec frénésie et en un temps record.

C'est l'histoire d'un troupeau qui traverse les Etats-Unis jusqu'à la petite ville d'Ouray. Pas un troupeau de bétail, non, un troupeau d'êtres humains, de somnambules pour être exacte, que nul ne peut éveiller et qui explosent quand on tente de les arrêter. Mais enfin, qu'arrive-t-il à tous ces gens ? le CDC est sur le coup mais en attendant une solution, leurs proches refusent de les abandonner et se transforment en bergers. Seulement voilà, tout cela ressemble un peu à un genre d'attentat et les suprémacistes blancs commencent à faire des vagues…

Qui dit pavé de plus de 1000 pages dit souvent débuts difficiles, qui traînent un peu en longueur. Pas de ça ici, Wendig nous embarque dans son histoire dès le premier chapitre. Il nous alpage et ne nous lâche plus jusqu'à la toute dernière page, c'est bien simple. On suit essentiellement Shana, adolescente dont la soeur cadette fait partie du troupeau, et Benjamin, médecin du CDC qui tente de comprendre ce qui se passe en veillant sur les malades. J'ai aimé leur abnégation à tous les deux et découvrir leur histoire.

D'une manière générale, tous les personnages sont intéressants et bien construits. Les somnambules est un vrai page-turner. Wendig y aborde des thèmes passionnants, en particulier la montée du fléau qu'est le suprémacisme face à la peur de cette pandémie. Il y est question de science, de politique, de religion, de racisme, de supériorité et de domination, des médias, d'intelligence artificielle aussi et même, d'une certaine manière, de voyage dans le temps ! Un véritable ovni à mi-chemin entre le thriller horrifique et la science-fiction.

Avec un style très agréable, malgré sa passion pour les parenthèses, Wendig nous pousse à la réflexion et nous entraîne dans un tourbillon d'émotions où la peur prédomine clairement. Car, Covid 19 oblige, toute cette histoire a un côté réaliste qui fait vraiment froid dans le dos. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et, si certains passages m'ont paru un peu longuets, ce roman est une vraie belle réussite qui restera, je pense, dans mon top 5 de l'année.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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