Comme beaucoup de lecteurs, j'ai découvert
Bernard Werber à la grande époque des Fourmis. Cette trilogie était une nouveauté bien venue dans le monde de la SF. Admirablement bien écrit, intelligent, drôle et léché, je garde un excellent souvenir de cette série. Dans la foulée, la trilogie des anges était elle aussi de très bonne facture.
J'ai rompu avec l'auteur aux environs du cycle des Dieux. Ses romans comme
le miroir de Cassandre ou encore
le papillon des étoiles ne m'avaient pas convaincu à l'époque et on sentait que l'auteur restait confortablement installé dans son style, dans ses manies d'écriture quitte à lasser son lectorat.
Mais voilà, un anniversaire, des amis peu au fait de l'évolution de mes lectures et patratra, le nouveau
Bernard Werber cru 2021, j'ai nommé
La prophétie des abeilles.
J'y suis rentré sans a priori, après tout 15 ans ont passé depuis et je me suis dit que l'auteur avait (enfin) évolué.
Que nenni !
C'est plat, mais plat ! Je me suis ennuyé tout au long de ses quasi 600 pages.
Le style est lourd, pontifiant et bourré de détails inutiles. L'auteur se sent obligé de donner des explications à tout bout de champ, infantilisant parfois le lecteur. Oui l'auteur maîtrise ses codes, mais c'est tellement maîtrisé que l'on retrouve la trame de son oeuvre dans chacun de ses bouquins. C'est lassant. Pour moi, hormis les sujets qui se diversifient, rien ne change chez cet auteur. Les révélations sont toujours amenées de la même manière, du coup nous n'avons pas tellement de surprise. D'ailleurs niveau révélation, dans cet opus, beaucoup tombent à plat, et là où l'auteur m'a définitivement perdu c'est avec son temps plié. Hilarant et pathétique et indigeste.
L'année prochaine, je rajoute sur mes cartons d'invitation « Tout sauf
Bernard Werber » !