AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kuroineko


Je suis un écrivain
Chapitre 1: Se mastiquer le mastodonte...

"Mmh mmh", me fis - je à moi-même en haussant les sourcils à la vue du titre de ce 1er chapitre. Cékoidon ce bouquin?
François Weyergans, écrivain, rédige un roman où le narrateur Éric Wein, écrivain, écrit un roman sur Marc Strauss, écrivain, ... va au Japon. Ça résume autant Je suis écrivain  que "c'est Oreste qui aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort" résume la pièce Andromaque de Racine.

Mêlant divers faits et anecdotes, les auteurs (qui n'en forment qu'un?) cheminent entre souvenirs et réflexions plus ou moins philosophiques, sur la vie, la religion, les religions, le Japon, les femmes, ...

Au chapitre 11, Éric Wein évoque le genre littéraire japonais du matatabimono. Il s'agit de "récits d'errance et de vagabondage ". Les récits de l'auteur errent sur les chemins touffus de la pensée et de la mémoire autant que dans les villes. Les routes, matérielles ou symboliques, sont rarement droites et directes. Il en va de même pour ce livre qui sinue et revient sur ses pas, se perd mais avance. Qu'importe du reste, le principal est le chemin, pas forcément le but (pourtant la chute...).
Comme Éric Wein, j'aime les digressions. En la matière, ce roman a tout pour me plaire. On pourrait même y voir une sorte de patchwork narratif: François Weyergans, couturier des mots, assemblent au point de zigzag une infinité de digressions les unes aux autres. En couturier de haute couture car le style est de toute beauté. L'écriture accroche subtilement le lecteur dès le premier chapitre pour ne plus le lâcher. C'est bellement écrit, c'est addictif et ensorcelant.
Une lecture que je recommande chaudement à tout lecteur avide de déambulation livresque!
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}