Après un tome 19 bien médiocre je n'attendais plus rien de la série, pourtant ce tome 20 intitulé "La Fleur au ventre" aurait pu être très bien...
Malgré des semaines de galipettes avec Tigron son ami d'enfance retrouvé, Aria s'étonne de tomber enceinte (je passe sur la vieille voyante qui fait du foreshadowing au lieu d'avertir les intéressés que le ciel va leur tomber sur la tête). Aria veut que son enfant naisse en Arnolide (pays qu'elle cherche à retrouver depuis le tome 15 : et bien elle n'avait qu'à y rester dès le départ au lieu de constamment regretter son choix de l'avoir quitté !), et elle décide d'y aller seule en attendant que Tigron malade guérisse et la rejoigne...
Pour la guider, elle engage la troupe de Rexane la guerrière ersatz de Xéna la guerrière (on retrouve même les larbins qui vont crever salement sans qu'ils n'aient servi à rien, comme dans tous les ersatz de la série Xéna, la guerrière), et la compagnie est rejointe par le BG Arobate. Je passe sur les crêpages de chignon entre Rexane et Aria, digne d'une cour de récré, et sur l'héroîne qui après savoir défendu depuis le début de la série des valeurs féministe se fait ici la porte-parole d'un bon paquet de clichés sexistes (Soupirs !). On a un survival pas trop mal mais trop rapidement mené avec le loup solitaire surnommé le Poinçon qui s'attaque à la troupe, et Arobate seul survivant de la cavale en territoire marécageux invite Aria à se reposer chez lui...
Et Aria perd immédiatement la mémoire, et on devine immédiatement qu'Arobate est derrière tous les événements (Soupirs !)... le coup de l'amnésie due à la drogue Michel Weyland nous l'a déjà fait, le coup de l'enfant miracle qui aide sa mère alors qu'il n'est même pas encore né Michel Weyland nous l'a déjà fait. Et il faut rajouter le Deus ex Machina de Rexane censément morte qui revient d'entre les morts pour aider Aria juste au moment où elle a besoin d'elle. Et tout est bien qui finit bien avec les Frônes qui sont là juste au moment où elle a besoin d'eux, parce qu'ils avaient tout prédit à l'avance mais ils n'ont pas bougé le petit doigt pour libérer Aria... Et le psychopathe Atrobate qui tombe fou amoureux d'Aria au premier regard, et qui improvise immédiatement un plan de kidnapping, de séquestration et de lobotomisation c'est fort de café ! Il y a bien quelques lignes en phylactères qui font penser à un Barbe-Bleue moderne, mais franchement c'est mal fichu...
Tout est bien qui finit bien dans un sosie d'Eilean Donan, mais avec le même scénario il y avait mieux à faire ("Misery", "Rosemary's Baby" et cie). Par contre le tome est graphiquement assez abouti, et si précédemment j'ai quelques fois râlé sur les couleurs de
Nadine Weyland ici elle réalise un fort joli travail, marié à un papier de qualité ce qui ne gâche rien.
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