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Critique de JunoR


C'est un album plus engagé que d'habitude que M. Weyland nous propose là. Outre l'éternelle rengaine féministe servie à répétition, on assiste ici à une prise de position assez ferme à propos de l'immigration. Sujet très actuel, évidemment, et même si je ne partage pas les convictions de l'auteur, j'apprécie la nouveauté. Néanmoins, un peu plus de subtilité et de nuances n'aurait pas été du luxe.

On trouve beaucoup de récup' dans cette histoire: de la résurrection de Jésus à la réincarnation de Jeanne d'Arc, les figures historiques choisies sont très fortes et orientées. À défaut d'argumentation ou de débat, l'auteur a choisi des figures sacrées pour faire valoir l'argument "j'ai raison!". Il y a aussi la nouvelle amnésie d'Aria qu'on avait déjà vue dans l'album "La fleur au ventre" où la récupération de ses souvenirs est illustrée exactement de la même manière qu'ici, ce que je trouve un peu décevant. Enfin, on est en plein dans le scénario-type de M. Weyland: un tyran, des opprimés, Aria d'abord victime puis sauveur vient mettre de l'ordre dans tout ça.

Néanmoins, contrairement aux autres thèmes, la réincarnation ou non de Sacrale en Aria est très nuancée et jusqu'à la fin de l'album, l'auteur laisse le doute, la place à l'imagination ou aux convictions personnelles du lecteur à ce sujet.
Cet album assez original prend une ampleur nouvelle, les enjeux y sont forts et plein de promesses pour la suite. J'espère vraiment une nouvelle série d'albums, où l'auteur prendrait le temps de s'installer dans son histoire et dans ses personnages, avant de raconter autre chose.
J'attends de lire la suite avec impatience.

Les deux mini-récits bonus ajoutés à la fin de cet album sont poétiques, un peu "mignonnets" et ont fort peu d'intérêt selon moi. Sans compter qu'ils contiennent des détails en contradiction avec ce que l'auteur a mis en place dans l'histoire personnelle d'Aria et qui ne manqueront pas de dresser les cheveux des grands fans de la série (comme moi). Par contre, le contraste graphique permet vraiment de se rendre compte de l'énorme évolution de l'auteur, tant dans le dessin que la mise en scène, l'usage des couleurs et même le cadrage.
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