Dans ce tome 30 intitulé "Renaissance" et paru en 2008, l'auteur
Michel Weyland est une fois de plus en mode recyclage, et pas qu'un peu hein !
Aria est envoyé en voyage d'étude par l'Arnolite pour découvrir quelles sont les conditions de vie des femmes dans le royaume random d'Ovéron (c'est complètement capillotracté mais passons, mais je tiens à signaler l'immense flemmardise de l'auteur qui au bout de 30 tomes n'a toujours pas été fichu de mettre en oeuvre le moindre effort de worlbuilding). Après une joute oratoire d'une rare médiocrité avec les beauf locaux, elle se pique d'écologie en voulant oeuvrer à la protection d'une espèce en voie d'extinction qu'on chasse à outrance en l'appâtant avec des chats vivants, et se retrouve frappée par la foudre...
Elle est sauvée par le bon samaritain Glaydar qui la confie aux bons soins d'un génial médecin Pharaclès, puis perd la mémoire comme dans les tome 9 et 26, avant de se prendre une réincarnation d'une figure du passé comme dans les tomes 16 et 26. On laisse faussement planer le suspens entre l'illusion et la réalité puisque qu'on a une nouvelle fois une scène onirico-psychologique faisant office de médiation entre les morts et les vivants, mais surtout de bon vieux deus ex machina… Après avoir réussie son ordalie, Aria devient la chef de guerre des insurgés : to be continued ?
On ne fait pas dans la nuance avec pour la enième fois le méchants machistes qui oppriment les gentilles féministes, avec un méchant tyran qui opprime les bonnes gens, mais là avec une minorité immigrée qui impose ses moeurs rétrogrades à la majorité autochtone au point que ces derniers se réfugient dans le passé avant de vouer un culte à un ersatz de Jeanne d'Arc cela pourrait être très mal interprété... Et c'est d'autant plus dommage que le tome est graphiquement aussi abouti que plaisant !
Ce tome contient également 2 récits bonus :
- dans "Le Premier souffle", on revisite la naissance d'Aria en mode massacre des innocents... ça contredit ce que
Michel Weyland a écrit, mais on n'est plus à ça près vu tout le reste !
- dans "Là n'est pas ton destin", Aria se pique de passer les épreuves imposées par les Amazones pour qu'elle intègre leurs rangs mais le
Grand Manitou veille car là n'est pas son destin...
Je préfère définitivement la Aria hippie des premiers tomes, à la Aria fémen voire FHaine des derniers tomes...
Sinon alerte couverture clichée : Aria nous toujours été présentée comme une strong independant woman qui se débrouille par elle-même, donc revenir aux Image d'Épinal de la demoiselle en détresse c'est une sacrée régression dans la série !