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Critique de Ellanamamanda


Très heureuse d'avoir enfin pu lire ce classique de la littérature américaine, écrit par une femme de surcroît, prix Pulitzer 1921 ! On y suit Newland Archer – jeune homme de la bourgeoisie américaine, avocat parce qu'il faut bien s'occuper mais qui vit surtout grâce à la fortune familiale – sa future fiancée May, mais également la comtesse Ellen Olenska qui se trouve être la cousine de May. Très épris de sa fiancée éduquée pour la bonne société et donc finalement peu éduquée, très soumise et plutôt niaise, il va avoir un coup de foudre pour la comtesse, qui fait fi des bonnes manières et dit tout haut ce qu'aucune dame n'oserait dire.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman. Les premiers chapitres sont consacrés à la descriptions des différentes strates des familles bourgeoises qui se partagent la main-mise sur New-York : difficile de s'y retrouver, en plus le sujet n'est pas vraiment ma tasse de thé. Sans compter que pas mal de noms de se ressemblent, que les femmes portent les noms (et prénoms!!) de leurs maris, mais les enfants aussi, bref, pour qui n'a pas l'habitude de la littérature américaine, et encore plus la littérature classique américaine, cela prend un peu de temps et d'énergie !

Toutefois, une fois dans le vif du sujet, j'ai beaucoup aimé l'histoire. Je trouve l'ensemble du roman très moderne pour l'époque, que ce soit dans la narration, les pensées des personnages, la critique des sociétés enclavées dans leurs traditions depuis des siècles... Mais surtout le féminisme qui y est assez présent, et plutôt discrètement et finement car nous suivons le point de vue de Newland, un homme donc. Est-ce que les maris ne seraient pas plus heureux si leurs femmes étaient éduquées et avaient une vision du monde éclairée, plutôt que de dire oui poliment à chaque question ? Est-ce que les couples ne seraient pas plus passionnés si les dames avaient droit à d'autres expériences avant celle du mariage, plutôt que d'attendre cela indéfiniment avant d'être livré à la pression de la société pour se reproduire rapidement ? Pourquoi ne pas permettre aux femmes de divorcer lorsque leurs maris se couvrent de ridicule ou, pire, sont violents ? Pourquoi pas, soyons-fous, considérer les femmes comme les égales des hommes ?

J'ai passé un bon moment en compagnie de ce roman et suis ravie d'avoir découvert Edith Wharton !
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