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Critique de pencrannais


Lire une saga de près de 2000 pages sur les Templiers sous la forme d'un roman historique. Avec en plus des théories complotistes sur certains faits marquants de l'histoire ! Cela à l'air plutôt alléchant. Me voici donc parti pour le premier tome de la trilogie des Templiers, les chevaliers du Christ. Et le résultat est plutôt mitigé.
Ce premier opus narre la création de l'ordre. de 1095, en Champagne au premier tiers du XIIe siècle. L'auteur suit trois personnages principaux au cours de deux grandes parties. La première est à mon avis bien plus intéressante que la deuxième. Elle , raconte le trajet militaire et spirituel de Hugh de Payns, le fondateur de l'ordre suite à son expérience au cours de la Première Croisade. Les massacres au nom de Dieu notamment. Son cheminement spirituel est plutôt bien vu et les théories sur la naissance du christianisme, mélange de faits historiques et de visions fantaisistes sont plutôt plaisantes à suivre. On en apprend sur l'époque, sur la situation réelle de la Terre Sainte et les enjeux politico-religieux qui se cachent derrière la fondation de l'ordre.
La deuxième partie change de point de vue et suit les pas de la fille du roi de Jérusalem, Alix, nymphomane manipulatrice et ambitieuse et de Saint-Clair, moine guerrier du nouvel ordre, torturé par des passions qu'il refoule. L'interaction entre ces deux personnages est moins bien réussie. Certes, on en apprend encore beaucoup sur les coulisses du pouvoir, le rôle des femmes, les arcanes du palais, mais l'auteur délaisse un peu l'intrigue principale sur la création de l'ordre et sa quête du Temple et des secrets qu'il est censé refermé. Toute cette deuxième partie est donc sujette à de nombreuses longueurs. Heureusement les derniers chapitres redonnent un intérêt certain à la lecture et se recentrant sur le Temple et les Templiers.
Au final, une lecture qui n'est pas d'une fluidité absolue, avec certes des lourdeurs, des longueurs et des passages que l'on se surprend à lire en diagonale, mais cela reste malgré tout très lisible.
Les personnages sont quant à eux un peu archétypaux et parfois caricaturaux. Et si on comprend plutôt assez bien les motivations de Hugh de Payns, on est un peu dépassé, désolé, horripilé parfois par celles de Saint-Clair. Quant à Alix, la princesse royale, je me suis rendu compte que je la trouvais plutôt sympathique (que peut faire une femme à cette époque pour essayer d'exister par elle-même ?), mais que son rôle sur l'intrigue reste malgré tout secondaire.
Quant à la théorie sur le fait que le Christianisme est basé sur des croyances non historiques, exagérées, parfois fausses, etc. Ce n'est ni nouveau ni original. Mais ici, pour le coup l'auteur s'est quand même documenté sur les premiers chrétiens (ceux de l'époque de Jésus) et mise à part quelques invraisemblances qui m'ont fait sourire, certaines hypothèses existent dans les cercles érudits. La force d'un auteur de roman est d'en faire une réalité, ce qu'un historien digne de ce nom ne peut pas se permettre sans preuve, évidemment !
Est-ce que je vais lire les deux tomes suivants ? Ce n'est pas sûr.
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