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Critique de 5Arabella


Il s'agit d'un court texte (une centaine de pages) d'un auteur allemand de la première moitié du XXe siècle, encore relativement peu connu en France. Et pourtant, incontestablement, il a d'immenses qualités.

Le personnage principal, Michaël, est un enfant puis un jeune homme, fils de paysans pauvres, qui assiste dans l'enfance à la mort tragique de son père, ce qui réduit encore les ressources de la famille. Mais l'aspect social n'est pas tellement important au final. Michaël devient berger, mais son statut en bas de l'échelle est sans importance, car il a une sorte de présence, de densité d'existence, de choix d'une vie authentique, qui a du sens (dirait-on aujourd'hui). Il nimbe dans une sorte de spiritualité, avec un certain nombre de métaphores bibliques (déjà le berger du titre). Sa stature se révèle dans des moments de crise, d'épreuves, dans lesquels les gens, au-delà de la place qu'ils occupent dans la société, des rôles sociaux qu'ils jouent, sont renvoyé à eux-mêmes, à leur moi intime, à leur réelle valeur. Il est le représentant d'un monde d'avant la modernité, immémorial, en lien avec la nature éternelle et ses lois. Un monde qui peut de nouveau resurgir, et balayer les postures et règles établies par la société d'une époque donnée.

Tout cela résonne d'une manière étrangement moderne aujourd'hui, dans notre époque de bouleversements et de remises en cause de ce que l'on croyait intangible et qui se ne l'est pas forcément.

C'est aussi un hymne à la nature, dans une splendide écriture, au-delà des modes et effets de manche. Vraiment un beau livre.
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