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Critique de BelleAndress


En fait, la polémique existe depuis la sortie des livres, publiés entre 1995 et 2002, et la trilogie, vendue à 14 millions d'exemplaires, a été notamment bannie de nombreuses écoles américaines. On ne peut absolument pas comparer, comme cela a été fait, Philip Pullman à Tolkien, qui était un auteur profondément chrétien. On ne peut nier ici le fait que le thème majeur du récit, ponctué de moult aventures et batailles, assez complexes d'ailleurs, est religieux. L'auteur du livre a grandi dans un environnement "religieux", son enfance a été bercée par les récits bibliques que lui faisait son grand-père, pasteur anglican. La philosophie du livre est la suivante : Dieu, "l'Autorité", n'a jamais été le créateur. C'est un menteur. Il maintient son pouvoir sur l'homme par l'intermédiaire du "Magisterium", "l'Eglise", qui impose sa puissance en opprimant l'humanité. Dieu est un tyran sans pitié, le monde de l'au-delà est décrit comme un véritable camp où sont parqués les fantômes subissant des horreurs, un monde de tortures créé par Dieu lui-même. On peut ainsi présenter "La croisée des Mondes" comme l'antithèse du "Monde de Narnia", puisque toutes les valeurs sont inversées. Dans le monde complexe de Lyra, héroïne de la trilogie, l'âme de chaque être humain est visible à l'extérieur de son corps. On l'appelle « daemon». Bien que distincts (chaque personnage est accompagné d'un animal qui ne le quitte pas : le fameux daemon, qui peut se métamorphoser et est doué d'une conscience propre), ils sont en fait une seule et même personne. Les deux entités ne peuvent vivre éloignées l'une de l'autre et partagent les mêmes sentiments. La mort de l'un entraîne la mort de l'autre.
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