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Critique de Thyuig


Avec un élastique, the big bite dans sa langue d'origine. Encore une fois, cherchez l'erreur... Il faut d'ailleurs lire à fond le bouquin pour reconnaître à la limite qu'un élastique aurait bien pu etre utilisé à un moment ou à un autre. Y'a surement un élastique dans le moteur d'une Buick décapotable ou bien même la très attirante Mme Cannon en utilise très certainement un pour nouer ses magnifiques cheveux. Convaincus ? Non ?
Z'avez raison. Et même plus, z'auriez tout autant raison si vous disiez que l'entière traduction est à foutre à la poubelle. Comment peut-on encore traduire football américain par rugby ? Gagner des yards par gagner des mètres (au rugby !) ?
Un autre exemple dans le texte : "je suis resté sans connaissance, au moins une partie du temps.
- Mais pas tout le temps ?
- Non.
- Et la voiture était allée buter dans un camion, une centaine de mètres plus loin ?
- C'est ce qu'on m'a dit par la suite.
- Avez-vous entendu quoi que ce soit pendant que vous aviez votre connaissance ?"
Ca se passe de commentaire tellement c'est nul et même davantage : la dernière phrase dit sensiblement tout le contraire de ce qu'elle est supposée dire.
Au delà de ça, le roman est très agréable. On ne retrouve pas tout à fait la patte humoristique du Charles Williams de Fantasia chez les ploucs, mais son intrigue est parfaitement menée. En deux mots, un joueur professionnel de "foot américain" est heurté dans sa voiture par un chauffard. le type meure au volant tandis que notre joueur s'en sort avec une guibole déglinguée et peut faire une croix sur sa carrière. Mais est- ce qu'un soulard comme Cannon, même bourré comme un coing vous percuterait inopinément en pleine ligne droite ? Il semblerait plutot que le geste eut été volontaire.
Oui mais pourquoi ? A qui profite le crime serait-on tenté d'ajouter ?
Vraiment maîtrisé, The big Bite va étirer son intrigue savament, entre coups de maître et revirrements de situation au point même qu'il faudra un certain laps de temps pour remettre tout en ordre une fois la dernière page page tournée.
Malgré tout, je ne saurais que conseiller d'attendre une nouvelle traduction (Rivages le fait bien pour jim Thompson, Gallmeister pour Ross McDonald, pourquoi pas Folio pour Charles Williams ?).
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