Sinistrose australienne
Beaucoup de romans scandinaves sont jugés démoralisants : la joie de vivre les anime peu… Mais alors que dire de ce roman australien écrit il y a 12 ans?
Polar un peu compliqué qui se déroule à Angel Rock, bourgade paumée au fin fond de l'Australie :
- Premier chapitre, deux enfants, deux demi- frères, s'égarent dans le bush. Malgré les recherches ils restent introuvables. Seul Tom, l'aîné de 13 ans, réapparait au bout de quelques jours mais ayant tout oublié de sa triste aventure.
- Chapitre 2, une jeune fille d'Angel Rock vient se suicider dans des conditions sordides à Sidney. Dès lors, Gibson, policier, fracassé par le suicide inexpliqué de sa propre soeur, va enquêter à Angel Rock.
- Et quelques pages en guise de troisième chapitre pour nous dire le fin mot de l'histoire ou plutôt des histoires.
D. WILLIAMS nous traîne dans une virée campagnarde où la chaleur est accablante, la météo toujours menaçante, la nature hostile, la religion sectaire, où la misère sociale, économique et affective rythme la vie des personnages trop nombreux, primaires, déprimés, névrosés, dérangés baignant dans une atmosphère étouffante, souvent réchauffée par l'alcool. le sentiment de culpabilité se niche un peu partout et, manque de pot, nombreux sont les cas d'amnésie…
Sans oublier, les rêves, les cauchemars, les visions dont les récits brouillent l'histoire.
Au final un roman plutôt confus. Rien de beau. Rien de bon. A l'exception de Tom, enfant malheureux, mal aimé, maltraité, qui a mûri trop vite en ployant sous ce qu'il croit être « sa faute ».
Terminé avec difficulté.
PS : sur leur terre d'origine, les aborigènes ne font qu'un bref passage inutile.