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Critique de Presence


Ce tome constitue un croisement (crossover) entre 2 séries ; il se déroule après l'Âge des Ténèbres et après le grand livre de la guerre. Il comprend les épisodes 83 à 85 de la série Fables, 33 à 35 de la série Jack of Fables et les 3 épisodes de la minisérie "The Literals".

Depuis le début des aventures en solo de Jack Horner, les Literals se sont invités dans l'univers des Fables avec un arbre généalogique un peu compliqué qui a eu pour conséquence que Jack a couché avec ses demi-soeurs. Or Kevin Thorne, le plus puissant de tous les Literals, a décidé de mettre un terme à ses créations (tous les personnages des Fables, et peut être même toute la réalité telle que nous la connaissons) qui ont échappé à son contrôle pour prendre une autonomie et des chemins qu'il réprouve.

Il n' pas vraiment choisi le meilleur moment pour se manifester car les Fables se sont tous réfugiés à la Ferme suite à la destruction de leur quartier de New York. Et Jack se retrouve confronté à l'un de ses fils qui exige de savoir pourquoi il l'a abandonné. Une partie des animaux de la ferme pense avoir aperçu la réincarnation de Boy Blue, revenu d'entre les morts.

Ce tome est à réserver aux initiés. D'une part, il vaut mieux avoir déjà rencontré les nombreux personnages : Snow White (Blanche Neige) mariée à Bigby (le grand méchant loup) et leurs 7 enfants, Rose Red (la soeur de Snow White), Clara (un dragon à l'apparence de corbeau), la Belle et la Bête, King Cole, Hansel (sans Gretel), Sam le vagabond, Priscilla & Hillary & Robin Page, Babe (le petit veau bleu), Gary (le principe de la réification), etc.

D'autre part, le scénario mène à son terme l'une des principales intrigues de la série dérivée Jack of the Fables. Pour faire simple, les personnifications des différents genres de littérature et de roman ont une existence dans notre monde et le grand créateur a décidé de faire quelques modifications définitives. de ce point de vue, ce tome est une bonne occasion de vous familiariser avec le concept de méta-commentaire : c'en est une illustration pour les nuls. Au final, ce n'est pas que l'histoire soit mauvaise ou nulle, c'est qu'elle est trop longue pour pas assez d'idées. Bill Willingham et Matthew Sturges ont rassemblé un aréopage pléthorique de personnages, ils se sont assurés que chacun aura droit à son moment de bravoure. Ils ont continué à faire avancer les intrigues secondaires de chacune des 2 séries et ils ont noyé tout ça dans une crise de proportion universelle.

D'un coté, c'est trop. de l'autre, au vu de l'ampleur de l'histoire, le lecteur était en droit de s'attendre à encore plus de liberté formelle, plus d'absurde, plus de concepts ébouriffants. Et finalement le délire est bien présent, mais trop cadré. Les concepts ébouriffants sont présents, mais trop délayés à mon goût. Pour autant, ce tome n'est pas à jeter, loin s'en faut. Il contient quand même beaucoup de choses, beaucoup de moments amusants et de très belles pages consacrées à Jack qui reprend pleinement son rôle de tête à claques insupportable.

Coté illustrations, le lecteur à droit à 4 épisodes illustrés par Mark Buckingham, toujours en pleine forme. le reste des illustrations étant réalisées par Tony Akins et Russ Braun. Ces 2 derniers se sont appliqués à bien être raccord avec le style de Buckingham. Certes ils ne sont pas à son niveau en termes de finesse, de justesse du trait et de l'énergie dégagée par chaque case, mais ils s'en tirent globalement bien. Donc du coté graphique, la qualité est au rendez-vous.

La lecture de ce tome m'a bien plu, et ça m'a fait plaisir que les intrigues liées aux Literals connaissent un dénouement satisfaisant. Mais au vu de l'énergie déployée pour en arriver là, je pense que les 2 scénaristes auraient pu faire beaucoup plus débridé et beaucoup plus fort.
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