AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Constance185


Sitôt la dernière page de Black-out tournée, je me suis jetée tête première dans la lecture de All Clear, pressée de continuer de suivre les aventures de Polly, Merope et Michael. Si vous avez lu mon article sur Black-out, vous devinerez sans mal que j'avais de grandes attentes face à sa suite et conclusion. Et je peux vous dire qu'elles ont été comblées au-delà de mes espérances. Ce fût une lecture fébrile, où je tournais chaque page avec frénésie, curieuse de connaître la prochaine épreuve que nos valeureux historiens allaient affronter.

Dans ce deuxième et dernier tome, on parle beaucoup de continuum, théorie du chaos, espace-temps et je trouve que c'est une prouesse de la part de Connie Willis d'intégrer des théories aussi complexes sans perturber la fluidité du récit. On comprend mieux, enfin, comment les voyages temporels fonctionnent. de plus, on prend plus de temps pour connaître les personnages secondaires et inévitablement, on s'attache. Sir Godfrey, les Hodbin et Talbot ne sont que quelques noms qui m'ont marqué.

Comme dans le premier tome, le travail de recherche titanesque livré par l'auteure nous donne un Blitz plus vrai que nature. Je ne connaissais pas énormément cet événement et j'ai surtout été frappé par le travail incroyable que les Anglaises ont réalisé. Les hommes partis au front, elles n'ont pas eu le choix de devenir ambulancières, briseuse de codes secrets, agents de liaisons et autres pour participer à l'effort de guerre. Ça illustre une autre force du récit; additionné plein de petits instantanés du quotidien pour créer une grande fresque historique.

L'ambiance de All Clear est beaucoup plus oppressante que dans Black out, on ressent bien l'angoisse des protagonistes qui craignent, de part leur actions, de changer l'Histoire à jamais. La Luftwaffe bombarde toujours Londres, mais les Alliés s'organisent et même la plus insignifiante action peut permettre à Hitler de gagner. Et contrairement à leurs contemporains de 1940, nos historiens connaissent toutes les atrocités perpétrées par les nazis derrière les porte closes des camps et ils savent que perdre la guerre changerait irrémédiablement le visage de l'humanité. Cette arrière-pensée nous suit tout le long de notre lecture, distillant son poison anxiogène. En conséquence, il nous est impossible de lâcher ce livre avant la fin. Pour ma part, j'ai terminé les 500 dernières pages en deux jours tellement je voulais connaître la conclusion. Et quelle conclusion magistrale. Sans rien vous révéler, je veux seulement vous dire qu'en terminant j'ai été enseveli sous une vague d'émotions. La plus présente est la déception de devoir lâcher un livre aussi passionnant. C'est une très bonne histoire, du genre qu'on garde en tête de nombreux jours après l'avoir terminé. Je termine sur cette citation qui, je trouve, résume bien l'esprit du roman et le talent de l'auteur pour nous bouleverser.

«Faire quelque chose pour une personne ou une chose aimée, l'Angleterre, Shakespeare, un chien, la justice, les Hodbin, l'Histoire…ce n'était pas du tout un sacrifice. Même si ça vous coûtait la vie, votre liberté, votre jeunesse.»

Lien : https://lireaupluriel.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}