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Critique de SPDChat


Au milieu du XXIe siècle, il est devenu possible de voyager dans le temps. Cette possibilité est utilisée par les historiens pour étudier les époques passées. Mais ces voyages coûtent cher. Les historiens sont donc obligés de faire appel à des mécènes et de mener des recherches pour leur compte. C'est ce qui arrive au personnage principal, Ned Henry, envoyé dans le Blitz à maintes reprises par la riche Lady Schrapnell, obsédée par la cathédrale de Coventry que les bombardements allemands ont détruite en 1940 et qu'elle désire reconstruire à l'identique. Mais après plusieurs voyages temporels trop rapprochés, Ned se trouve en plein déphasage temporel. Il est urgent qu'il prenne des vacances mais il faut pour cela qu'il parvienne à échapper à Lady Schrapnell. Voilà pourquoi son université décide de l'envoyer à l'époque victorienne. Il pourra s'y reposer une quinzaine de jours tout en ramenant à son époque le chat qu'une historienne a amené au XXIe siècle par inadvertance. Cet incident pourrait avoir des conséquences fâcheuses, car il pourrait changer le cours de l'histoire. Sans en avoir l'air, la mission de Ned est donc de la plus haute importance. Mais il y a un hic : Ned, dont l'ouïe était altérée par le déphasage temporel, n'était pas en état de comprendre les instructions qui lui ont été données avant son parachutage au XIXe siècle. Il se retrouve donc à l'époque victorienne avec plusieurs bagages, dont un panier en osier dont il ignore le contenu, incapable de se souvenir de la mission qu'il va lui falloir accomplir. Heureusement, il ne tarde pas à rencontrer un jeune homme amoureux d'une jeune fille ayant perdu son chat…

Ned et Verity (l'historienne responsable du voyage temporel du chat et accessoirement la plus belle femme qu'ait jamais vue Ned) vont devoir s'attarder un peu à l'époque victorienne. Avoir ramené le chat à son époque ne va en effet pas suffire à restaurer la marche du temps, car l'intervention des deux historiens pourrait bien avoir modifié l'avenir amoureux de la jeune maîtresse du chat. Il va donc leur falloir séjourner un peu dans le manoir des Mering et cohabiter avec un colonel collectionneur de poissons japonais, sa femme organisatrice de séances de spiritisme qui s'évanouit à tout bout de champ, leur écervelée de fille qui croit qu'Henri VIII se nommait ainsi parce qu'il avait eu huit femmes, un étrange majordome, un étudiant citant volontiers les vers des poètes anglais et un loufoque professeur d'Oxford amateur de pêche et de citations latines, sans parler du chien (Cyril) ni du chat (Princesse Arjumand).

L'histoire ainsi présentée a l'air un peu dingue, mais Sans parler du chien est vraiment un roman enthousiasmant. Connie Willis y revisite avec beaucoup d'humour et d'érudition le thème des voyages et paradoxes temporels. C'est un roman de science-fiction, mais aussi une comédie bourrée de charme qui ravira particulièrement les amateurs de l'époque victorienne (dont je suis). Truffé de références littéraires, à Trois hommes dans un bateau bien sûr, à toute la littérature victorienne, mais aussi aux romans policiers britanniques qu'affectionne Verity, Sans parler du chien donne en plus très envie de plonger davantage encore dans la littérature anglaise. le mélange des genres y est plus que réussi, les personnages plus farfelus les uns que les autres et les dialogues brillants. Bref, un roman jubilatoire !
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