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Critique de Mimeko


Green River, prison du Texas, où plus de 2800 détenus sont répartis selon les communautés auxquelles ils appartiennent bloc A : latinos et blancs, bloc B : les noirs, C : noirs et latinos, et D : exclusivement les Blancs. A la tête de l'institution pénitentiaire Hobbes, le directeur, froid, calculateur. Dans ce lieu confiné les rôles et surtout les zones de pouvoir sont âprement défendues, entre le blanc Nev Agry et sa garde rapprochée, les noirs avec Reuben Wilson, un jeune boxeur et d'autres détenus notamment le géant schizophrène Henry Abbott, impressionnant de force, électron libre et imprévisible.
Dans ce jeu de pouvoir, le docteur Ray Klein, incarcéré pour un viol qu'il conteste, joue la neutralité, assurant ses services à l'infirmerie; il se tient à carreau attendant la décision de la Commission qui doit rendre son avis sur sa demande de remise en liberté et espère revoir Juliet Devlin, la psy qui visite régulièrement les détenus. le Doc est encore un des rares à être considéré comme intermédiaire entre les différents communautés et, à ce titre, respecté.
Quand une émeute dirigée par Nev Agry contre le le bloc B éclate, Ray Klein va se trouver plongé dans un cataclysme de violence dans lequel il devra mettre en oeuvre les moyens pour défendre et protéger les plus faibles et sauver sa peau.

C'est à un déluge de violence que nous convie Tim Willocks. Dans cet univers carcéral où les tensions sont extrêmes, un évènement va faire basculer le fragile équilibre en véritable tsunami destructeur : à une vision organique (convoquant tous les fluides humains sang, sperme, excréments pour exprimer ce chaos) où testostérone rime avec une violence crue et quelquefois outrancière, Tim Willocks oppose, pour la contrebalancer, des réflexions métaphysiquo-philosophiques pour donner à cette situation d'extrême tension, une infime possibilité de rédemption ou du moins un sens à un déluge de violence maximale.
C'est l'intérêt de ce roman qui oppose chaos et rédemption, révélant la profondeur de l'âme humaine plongée dans des conditions d'extrêmes tensions paroxystiques.
J'ai toutefois un bémol sur ce roman : j'ai trouvé les réflexions philosophiques notamment alourdies par des maladresses de traduction, qui ont beaucoup gêné ma lecture, mais cela reste une lecture forte avec des personnalités hors du commun, une lecture quelquefois difficile, à ne pas mettre entre toutes les mains.

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