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EAN : 9782266208574
480 pages
Pocket (07/03/2013)
3.67/5   263 notes
Résumé :
Dans la lignée de "OZ", le chef-d'œuvre du thriller carcéral, par l'auteur de "La Religion." Green River, pénitencier de sécurité maximale au Texas. Un véritable enfer dans lequel, entre tensions raciales et violences quotidiennes, vivent cinq cent âmes perdues. Un univers sans pitié où le silence n'existe pas, l'obscurité non plus. C'est là que Ray Klein, ancien médecin, purge sa peine, en travaillant à l'infirmerie. Alors que sa libération approche, une émeute écl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
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sur 263 notes
L'enfer c'est pour maintenant. Une mutinerie provoque le chaos au sein d'une prison répondant au joli nom de « Green River ». Dans ce déferlement de haine et de violences, Ray Klein dont la sortie est imminente, se lance dans le sauvetage de l'infirmerie ou c'est retranché Devlin, psychiatre judiciaire dont il est tombé raide dingue amoureux. Mais le parcours du combattant est truffé de barjots en tout genre.
Voilà un roman qui m'a à la fois passionné et tout autant irrité. Passionnant indiscutablement le roman de Tim Willocks à ces qualités. Dans un huit-clos haletant, extrêmement anxiogène, cette plongée dans le monde carcéral est remarquablement décrite. Ici pas de petites frappes, non que du lourd du psychopathe, du violeur, du meurtrier froid comme la glace. Des milliers d'années d'emprisonnements pour la lie de l'humanité. Les combines, l'hyper violence, la folie tout cela est montré remarquablement. L'intrigue ne nous laisse pas de répit.
Mais car il y a mais pour moi, pourquoi Willocks nous parle de cul de façon aussi récurrente. Pas besoin d'en mettre plein les pages (si je puis me permettre) du crade, du cru, de l'ignoble tout y passe. OK pour les taulards on imagine leurs fantasmes déviants mais pourquoi Devlin, la psychiatre judiciaire pense comme eux. S'imaginant sans cesse avec le sexe bandant d'un de tarés prêt à l'honorer. Si c'est pour faire dans le graveleux et la surenchère c'est réussi. Mais cela n'apporte absolument rien à l'intrigue, bien au contraire.
Et puis, que dire d'une fin qu'on voit venir avec ces grands sabots, sans la moindre finesse (avec happy end et tout le tintouin) indigne d'un roman qui ce veut noir de chez noir.
Un trois étoiles tout de même mais pas d'accord avec le grand Ellroy qui voit dans « Green river » le plus grand bouquin écrit sur le monde carcéral.
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Quelle horrible prison que Green River, où les détenus, regroupés par origine ethnique, n'échappent jamais à l'oeil de leurs surveillants grâce à d'immenses verrières... et quelle grandiose épopée que celle de ces quelques hommes et femmes vaillants pour résister à l'émeute et à la barbarie !

Evidemment, si on avait été dans le livre lui-même, mon paragraphe précédent aurait été émaillé de 'putain de', voire d'un peu de sperme, de sang ou de merde. Mais, dans un univers aussi violent et inhumain, le style imagé et l'imaginaire cru des personnages ne m'ont pas choquée du tout, au contraire ils ont donné corps à l'histoire pour moi.

Aussi cousue de fil blanc qu'elle soit, on croit à l'histoire car la peinture du monde carcéral et la psychologie des personnages sonnent juste. Malheureusement, je veux bien croire qu'il règne en prison un climat de cruauté et de terreur sous le joug de quelques tarés psychopathes. Mais je veux aussi croire qu'il existe des Klein, des Wilson, des Galvindez, des Coley ou des Devlin pour s'y opposer.

On se retrouve donc dans une grande lutte entre le Bien et le Mal, à la manière de Star Wars, du Seigneur des Anneaux ou de Harry Potter... et moi j'aime ça !
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Green River, prison du Texas, où plus de 2800 détenus sont répartis selon les communautés auxquelles ils appartiennent bloc A : latinos et blancs, bloc B : les noirs, C : noirs et latinos, et D : exclusivement les Blancs. A la tête de l'institution pénitentiaire Hobbes, le directeur, froid, calculateur. Dans ce lieu confiné les rôles et surtout les zones de pouvoir sont âprement défendues, entre le blanc Nev Agry et sa garde rapprochée, les noirs avec Reuben Wilson, un jeune boxeur et d'autres détenus notamment le géant schizophrène Henry Abbott, impressionnant de force, électron libre et imprévisible.
Dans ce jeu de pouvoir, le docteur Ray Klein, incarcéré pour un viol qu'il conteste, joue la neutralité, assurant ses services à l'infirmerie; il se tient à carreau attendant la décision de la Commission qui doit rendre son avis sur sa demande de remise en liberté et espère revoir Juliet Devlin, la psy qui visite régulièrement les détenus. le Doc est encore un des rares à être considéré comme intermédiaire entre les différents communautés et, à ce titre, respecté.
Quand une émeute dirigée par Nev Agry contre le le bloc B éclate, Ray Klein va se trouver plongé dans un cataclysme de violence dans lequel il devra mettre en oeuvre les moyens pour défendre et protéger les plus faibles et sauver sa peau.

C'est à un déluge de violence que nous convie Tim Willocks. Dans cet univers carcéral où les tensions sont extrêmes, un évènement va faire basculer le fragile équilibre en véritable tsunami destructeur : à une vision organique (convoquant tous les fluides humains sang, sperme, excréments pour exprimer ce chaos) où testostérone rime avec une violence crue et quelquefois outrancière, Tim Willocks oppose, pour la contrebalancer, des réflexions métaphysiquo-philosophiques pour donner à cette situation d'extrême tension, une infime possibilité de rédemption ou du moins un sens à un déluge de violence maximale.
C'est l'intérêt de ce roman qui oppose chaos et rédemption, révélant la profondeur de l'âme humaine plongée dans des conditions d'extrêmes tensions paroxystiques.
J'ai toutefois un bémol sur ce roman : j'ai trouvé les réflexions philosophiques notamment alourdies par des maladresses de traduction, qui ont beaucoup gêné ma lecture, mais cela reste une lecture forte avec des personnalités hors du commun, une lecture quelquefois difficile, à ne pas mettre entre toutes les mains.

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Titre : Green river
Souvenir de lecture
Auteur : Tim Willocks
Année : 1995
Editeur : Sonatine
Résumé : Green River est un pénitencier de sécurité maximal situé au Texas. Un enfer où survivent près de trois milles âmes damnées entre tensions raciales, violence et règlements de compte. Ray Klein, affecté à l'infirmerie en tant qu'ex-mèdecin y purge sa peine en attendant sa libération prochaine. Lorsqu'une émeute éclate, Ray doit faire face à un déchainement de violence inouïe et tenter de survivre dans ce chaos indescriptible.
Mon humble avis : Tim Willocks est un auteur à part. Aussi à l'aise dans des épopées moyenâgeuses haletantes ( la religion ) que dans d'âpres polars tels que ce Green River ou l'excellent Bad city blues. Si l'on excepte les douze enfants de Paris, sorte de terminator raté au beau milieu de la nuit de la Saint Barthélémy, l'oeuvre de cet auteur britannique est aussi éclectique que brillante. C'est le cas de ce Green River, polar d'une violence et d'une tension rare mais aussi dénonciation implacable du système carcéral américain. Willocks n'est clairement pas un poète ni un styliste : son écriture est directe et simple, elle plonge son lecteur au coeur de l'horreur, de la cruauté extrême. Ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, les scènes de sexe sont sales, la torture y est omniprésente et aucun détail n'est épargné au lecteur. On est ici dans le nauséabond, le cradingue et certaines situations sont à la limite du supportable. Ceci étant dit et fort heureusement ce roman ne se limite pas à cette violence gratuite et Willocks fait preuve d'un vrai savoir-faire pour dépeindre la tension qui règne derrière les barreaux de cette prison mais également pour brosser une série de personnages que l'on est pas près d'oublier. Glauque, parfois outrancier voir caricatural ce Green River est, à mon humble avis, l'un de ces romans dont on ne ressort pas indemne, un bouquin que j'ai adoré mais que beaucoup de lecteurs trouveront trop dur, trop âpre voir trop simpliste. Si le thème est balisé, le traitement de Willocks fait de cette oeuvre un objet littéraire haletant, empreint d'une tension rare. C'est ce que je retiendrais de cette lecture au-delà de la violence et de la rudesse de son propos. Green River est un bon roman, de ceux qui marquent. Un texte sans concession par un auteur hors-norme. God save Mr Willocks.
J'achète ? : Si tu es adepte de new romance ou de romans à l'eau de rose tu peux passer ton chemin. Si le nom d'Edward Bunker t'évoque des heures de lectures passionnées ou si tu as le coeur bien accroché, je te recommande chaudement cette oeuvre dure, violente et définitivement marquante.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Je ne me considère pas comme quelqu'un de prude mais là, je dois avouer que je n'ai pas réussi à terminer le livre. Beaucoup trop de scènes crues. Oui, on sait que la promiscuité en prison engendre souvent des pratiques cruelles et on sait également que le sexe est présent, mais fallait-il pour autant décrire de façon aussi crue toutes ces scènes ? je n'en suis pas sûre. Au bout de 200 pages, j'ai craqué, c'est dommage, j'aurais bien aimé connaître le sort de certains personnages.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Même quand il se trouve en face d'un peloton d'exécution, l'homme a un choix. Il peut tomber à genoux en suppliant ou refuser le bandeau et mourir en chantant.
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Une rafale de toux déchirante explosa au bout de la salle – l’entendre suffit à lui faire mal aux poumons. Wilson leva les yeux. Dans le lit d’en face, la forme spectrale de Greg Garvey avait glissé sur l’oreiller, et il était presque à plat sur le dos. Trop faible pour se redresser, ou même pour rouler sur le côté, Garvey tenta faiblement de cracher une masse de glaires. La moitié resta pendue à ses lèvres, un magma verdâtre collé à son menton et à son cou. Le reste obstruait sa gorge et déclencha une autre quinte de toux, des spasmes convulsifs qui lui ôtèrent le peu de force qui lui restait.

Garvey était un drogué, un Blanc qui tirerait de deux à dix ans pour avoir blessé le propriétaire d’un magasin au cours d’un vol à main armée. Il avait 23 ans.

« Ferme ta putain de gueule, Garvey, sale pédé. »
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Le bloc C, Noirs et Latinos ; le A, Latinos et Blancs ; le D, exclusivement des Blancs. Une juxtaposition antagoniste de forces hostiles attendant d’être déchaînées. La guerre étant l’état naturel de l’homme, la paix n’est jamais qu’un prélude, une préparation. Lorsque Hobbes passa devant une foule effervescente de visages maussades, couverts de sueur, la seule expression qu’il réussit à identifier dans leurs yeux était un nihilisme virulent né d’une souffrance animale et sans fin.
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C'est la hiérarchie qui recèle le pouvoir, pas les individus qui la composent. Un homme faible en haut de l'échelle hiérarchique était infiniment plus puissant qu'un homme fort resté à l'écart.
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Comment se fait-il que tous ceux que je rencontre dans ce putain d'endroit ont toujours connu pire que moi? Chaque putain de mec. C'est la pire journée de ma putain de vie. Je n'ai jamais connu personne dans le monde entier qui ait vécu un truc aussi dur. Mais non, il faut que j'arrive dans un putain de chiotte avec un type - un putain de maton en plus - qui a vu pire. Bon dieu j'ai vraiment l'impression d'être qu'un con.
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