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Critique de gouelan


Eureka Street est l'histoire d'une bande de potes irlandais. Les uns catholiques, les autres protestants. Mais quelle importance au final. Ils se ressemblent. On saisit le ridicule de cette haine pataude :

« Telles sont les habitudes de deux populations dotées de différences nationales et religieuses remontant à quatre ou huit siècles. le drame, c'est que toute différence jadis notable a aujourd'hui fondu et que chacune de ces deux populations ne ressemble à aucune autre, sinon à l'autre. »

Portraits d'hommes accablés et désabusés, dans ce pays tourmenté qui s'englue dans la pauvreté et le désoeuvrement. Belfast est décrite comme un personnage à part entière. Elle est comme ces hommes et ces femmes qui y habitent. Meurtrie, elle n'en reste pas moins belle et authentique. Nulle autre ne lui ressemble. Sous sa cuirasse, se cache un coeur sensible.

Les actes terroristes sont relatés de façon ironique. Ces hommes sont lucides. Ils savent qu'ils ne sont que les instruments d'une politique absurde. Certains, comme Chuckie, en profitent pour faire fortune, d'autres, comme Jake, crient parfois leur colère.

Ce roman, qui peut apparaitre dans ses premiers chapitres qu'une succession de portraits d'hommes machos et trop portés sur la beuverie, monte en puissance lors de la description d'un attentat terroriste. À ce moment, on est dans le coeur de l'histoire. On saisit le message de l'auteur. La vie d'hommes et de femmes est fauchée dans son élan. On tranche dans le vif au mépris de la vie humaine.

C'est aussi un roman sur la solitude, la détresse. Histoire où terrorisme et histoires d'amours se télescopent . Histoire d'une ville en conflits, où l'espoir et les rêves de chacun ne sont pas éteints. À Belfast où ailleurs, c'est toujours la même histoire.



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