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Critique de Bibliozonard


« La brise à l'heure bleue fraîche, joyeuse, s'amuse à me titiller les sens, juste avant ma descente. Secoué par une houle paresseuse à un bon kilomètre de Bidiba Bay, au sud de Blues Ville, à Imaginaria. Un bourdonnement dans les oreilles, une plaque glaciale sur le visage, les cheveux évadés de l'emprise des lanières de mon masque dansent la java. L'eau pénètre ma combinaison. L'air encore chaud m'abandonne pour souffler dans mon détendeur. Un frisson m'embrasse le corps en même temps que la mer m'engloutit. Je descends, la mer me guette, les fonds marins m'invitent. Bercé par cette nature sauvage et douce qui me donne sa bénédiction pour une pause, une vie au ralenti, j'atteins le sommet du rêve, de la communion avec le tout et rien en silence… »
Voici ma principale déception à propos du thème abordé dans ce livre. Attention, c'est pour l'exemple de la manière de vivre une scène. Je m'explique. Si j'avais présenté le premier paragraphe avec toute la procédure à respecter avant une plongée, parler du courant ascendant, des types de poissons, de la température, du nombre de beauforts, de la marque du matériel dans le même bout de texte, cela aurait donné un résultat trop concentré. le ressenti sur l'action de plonger aurait été diminué.
Je ne veux pas faire de vague mais la respiration manquait dans ce livre. C'est la vague à l'âme que je dois avouer que c'était une promesse restée sur le rivage…
Dommage, car il s'agissait, dans cette histoire, d'une légende du sport extrême ! D'un sport mythique ! de quelque chose que je n'ai vu qu'à la télévision, en photos, que j'imagine et dont j'ai rêvé depuis tout petit. Être projeté en avant, surfer quelques minutes, toucher la vague du doigt en équilibre dans le tube, ne fût-ce qu'une seule fois. Quelle jouissance cela doit-il apporter ! S'asseoir après coup sur la plage ébahit sous un ciel coloré de rose, d'orange et de bleu cobalt. Les vagues qui s'étirent au mieux pour que l'écume te chatouille, t'agrippent les orteils t'incitant à reprendre le large pour continuer à jouer.
C'est ce qui me manquait, l'enthousiasme. L'amitié profonde entre Bruce Pike et Loonie, et Sando leur père spirituel, leur modèle, la légende. L'influence du sport sur leur vie monotone, l'évasion, la beauté du décor, les plages, les roches, l'extraordinaire, sont des sujets qui passent pour la bouée de sauvetage dans une déferlante de termes descriptifs et techniques. Les petits délires d'adolescents, aller plus loin dans l'audace afin de braver les éléments, n'ont pas suffi à récupérer l'ennui et a rendu une idée séduisante aussi plate qu'un lac sans vague.
C'était une lecture dans le cadre de la Masse critique organisée par Babelio.
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