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Critique de Allantvers


Femme de. Muse de. Ombre de. « The wife », la doublure.
Il n'est pas simple d'être l'épouse américaine d'un écrivain à succès et d'accompagner, un pas en retrait, sa carrière à travers les années 60 et 70 qui laissent encore peu de place aux femmes, en particulier dans le monde de la création littéraire.
Et pourtant ce mari égotiste et volage, tonitruant et séducteur, Joan sait ce qu'il lui doit, comment son effacement à elle a porté sa percée lumineuse à lui.
Aussi, à soixante quatre ans, après quarante ans de vie commune, dans l'avion qui les mènent en Finlande vers le prix littéraire prestigieux qu'il doit recevoir, lui, elle décide de le quitter.

Meg Wolitzer, que je lis pour la quatrième fois, a un talent particulier pour dépeindre avec une mélancolie teintée d'acidité ces personnages de femmes hésitantes aux bords de leur propre vie ; on en retrouvera en effet plus tard dans « the uncoupling » et dans « les intéressants », deux romans à mon humble avis plus aboutis.
Car si le portrait plutôt fouillé de ce couple attachant évoluant dans le milieu intellectuel d'un Greenwich Village au cachet très seventies est plaisant à découvrir, le roman manque un peu de rythme et le lecteur se prend, comme l'héroïne dans sa vie, à se demander qu'il vient faire dans cette histoire et finit, l'oeil distrait, par s'ennuyer un peu.

Reste toutefois des tranches de vie américaine subtilement croquées et réalistes, et une révélation finale qui donne un nouveau sel au roman.
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