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Critique de Bazart


Bazart
15 décembre 2014
Je savais que j'allais me plonger dans un roman très dense et documenté qui ne se lit pas de façon légère ou approximative et qu'il faut du temps et de la disponibilité pour bien s'en approprier la lecture.

Cependant, à la lecture de ces près de 500 pages, je peux vous dire que le jeu en valait largement la chandelle tant "Le Complexe d'Eden Bellwether", premier roman d'une jeune anglais de 34 ans, Benjamin Wood, est un vrai bijou, et assurément un des grands coups de coeur littéraire de la rentrée littéraire.

Même si dès le début du livre, je sais que je suis en terrain connu, car j'ai déjà eu l'occasion de lire un certain nombre de ces "Campus Novels" dont la littérature américaine s'est fait une spécialité (du "Maitre des illusions" de Dona Tart à au "roman du mariage" de Jeffrey Eugenides, deux chefs d'oeuvre du genre), "ce complexe d'Eden Bellwether" en est une version britannique absolument brillantissime et qui mélange réflexion très pertinente sur la folie, et thriller sur la manipulation parfaitement maitrisé.

Pendant tout le livre, le lecteur s'interroge, un peu comme le fait Oscar, le jeune aide soignant qui se retrouve un peu par hasard au sein de ce groupe de jeunes brillants musiciens et universitaires, afin de déterminer si ce Eden Bellwether, le frère virtuose de la jeune fille dont il tombe éperdument amoureux, est un fou manipulateur ou un génie capable d'utiliser le pouvoir hypnotique de la musique à des fins médicales et scientifiques.


Le roman de Wood, mécanique fort bien huilée, fouille ainsi de manière bien profonde la thématique du pouvoir thérapeutique de la musique et de l'hypnose sur la maladie et la souffrance, un peu à la manière du dernier film de Woody Allen oppose le rationnel à l'irrationnel; et les sciences et médecines traditionnelles aux croyances surnaturelles et parrallèlles.

J'ai été particulièrement sous le charme de la façon dont la communauté d'étudiants du livre de Benjamin Wood n'est vue qu'à travers le regard d'un "étranger",Oscar, qui va s'intégrer à cette petit groupe en préservant toutefois une certaine distance sur le soi disant génie de cet Eden, individu atteint de personnalité narcissique, tout en arrogance, de perversion et de domination.

De la même façon, j'ai tout autant apprécié l'intervention à mi parcours d'Herbert Crest, un psychologue spécialiste des troubles de comportement qui veut débusquer la personnalité d'Eden mais qui lui aussi se trouve pris dans les mailles de sa folie, et qui aboutira à un dénouement pas si attendu que cela, et qui ne déflorera pas tous les mystères et zones d'ombre parsemés au fil du récit.

Bref, un très grand livre!!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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