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Critique de karmax211



Un essai féministe brillant de Virginia Woolf, dans lequel elle pose la question de l'absence ou du peu de présence des femmes dans l'histoire de la littérature.
Bien évidemment, et sans avoir lu le livre, nous pouvons d'emblée pointer du doigt le responsable, qui a pour nom "patriarcat"... à des degrés différents selon les époques et les pays.
Virginia Woolf nous offre une analyse subtile et référencée dont la clé peut se résumer par cette formule : "500 livres par an et une chambre à soi"... formule illustrant la nécessaire indépendance des femmes pour pouvoir créer. Je la cite : " La liberté intellectuelle dépend des choses matérielles. La poésie dépend de la liberté intellectuelle. Et les femmes ont toujours été pauvres, et cela non seulement depuis deux cents ans, mais depuis le commencement des temps. Les femmes ont eu moins de liberté intellectuelle que les fils des esclaves athéniens. Les femmes n'ont donc pas eu la moindre chance de pouvoir écrire des poèmes. Voilà pourquoi j'ai tant insisté sur l'argent et sur une chambre à soi."
Ce qui, pour ma part, a fait que cette lecture a été enrichissante, ce sont des affirmations telle celle de Cleridge qui dit " qu'un grand esprit est androgyne", et des mots comme ceux-ci : " Les compte-rendus de littérature contemporaine ne sont-ils pas une perpétuelle illustration de la difficulté de juger ? "Ce grand livre", "ce livre dépourvu de toute valeur", c'est un même livre qui est ainsi qualifié. Ni louange ni blâme ne signifient rien. Non, quelque délicieux que puisse être le divertissement de faire des évaluations, c'est la plus vaine de toutes les occupations et se soumettre aux décisions des distributeurs de bons et de mauvais points, la plus servile des attitudes.
Écrivez ce que vous désirez écrire, c'est tout ce qui importe, et nul ne peut prévoir si cela importera pendant des siècles ou pendant des jours.
Mais sacrifier un cheveu de la tête de votre vision, une nuance de sa couleur, par référence envers quelque maître d'école tenant une coupe d'argent à la main... c'est la plus abjecte des trahisons."
Voilà... j'espère vous avoir donné envie d'écouter et de lire les mots de l'illustre conférencière auteure de - Une chambre à soi -
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