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Critique de Roggy


Roggy
30 décembre 2021
La déflagration du Mouvement MeToo depuis quelques années aurait drôlement plu à Virginia Woolf. Quoiqu'elle aurait certainement rajouté qu'elles auront mis du temps les femmes à avoir « Une chambre à soi ».

Dans cet essai, en principe destiné à analyser la place des femmes dans les romans dans les années 1920, les idées de Virginia Woolf jouent à saute-mouton, se chevauchant et se dispersant au gré de ses observations, tendanciellement sujettes à la dispersion mais toujours très affutées.

Parmi les multiples digressions et divagations, l'auteure nous offre le sel de sa pensée lorsqu'elle soulève que force est de constater que les femmes sont considérées intellectuellement et moralement inférieures aux hommes dans tous les domaines.

En exploratrice acharnée des bas-fonds des âmes et une sorte de pionnière du mouvement féministe, l'auteure anglaise insiste sur la place que les femmes doivent prendre dans la société, en commençant par être indépendantes financièrement et en libérant leurs esprits du joug masculin.

Au final, cet écrit ressemble plus à un manifeste de mouvement féministe qu'à un essai littéraire, et il est encore cité aujourd'hui lorsqu'on aborde la question de l'importance de l'éducation des filles dans certaines sociétés encore très patriarcales.

Cet essai visionnaire, écrit en 1929, mais toujours d'une troublante justesse, nous pousse à considérer le chemin parcouru ces dernières décennies en faveur de l'égalité hommes-femmes.
Et au passage, il mesure celui qu'il reste encore à parcourir.


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