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Critique de oceaneclaer


Je l'ai lu en une après-midi. Je pensais que c'était un genre de pamphlet féministe (que je ne renie pas bien sûr) un peu sérieux, un peu édifiant. Pas du tout.
D'abord, on marche à la suite de Virginia dans les jardins de l'université, où elle se fait éjecter parce que femme. J'ai pris ça pour un tic littéraire qui m'a un peu déconcertée. Puis je me suis laissée embarquer par le style, d'une ironie fine et délicieuse, j'imaginais bien Virginia se moquer du monde, essentiellement masculin.
Son propos est étonnamment actuel. Elle enfonce les portes qui ont été (entr') ouvertes cinquante ans après elle ! Elle avait une exceptionnelle longue vue.
Son passage sur la soeur de Shakespeare est d'une telle évidence qu'il sera repris par nombre de nos féministes actuelles.
Je suis d'accord avec elle sur son portrait de Jane Austen, la précurseure des écrivaines qui comptent (en Angleterre) . C'est effectivement celle qui a le regard le plus féministe (sur la nécessité du mariage, sur la dépendance financière, sur le besoin de se réaliser par le travail tout simplement, ou l'art.)
Bref, j'ai surtout aimé le livre à cause de son style, je n'ai rien appris, bien sûr sur son constat. Mais j'ai passé une après-midi agréable à converser avec une bonne copine (intelligente !) On est tombé d'accord sur le fait que, ici et maintenant, un siècle après, une chambre, un boudoir, un coin, à soi pour une femme est encore un luxe qui se paie cher en renoncements.
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