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Critique de Mimeko


Zut...on a encore oublié Madame Freud est un recueil de biographies imaginées par Françoise Xenakis, basées sur une documentation très fouillée, dans lequel l'auteure s'attache à cinq épouses de grands hommes. Martha Freud apparaît comme celle qui aide Sigmung Freud à interpréter les rêves ou les dépressions qu'elle a remarqués chez ses amies, permettant à son psychanalyste de mari de cerner et bâtir ses théories et analyses. Xanthippe, l'exemple parfait de la mégère, est vue comme une femme que son mari Socrate, dénigre, alors qu'il fait l'admiration de ses élèves et qu'il lui préfére les hommes. Des échanges épistolaires permettent de dresser la vie quotidienne, et d'évoquer le soutien qu'Adèle Foucher a toujours apporté à Victor Hugo, malgré ses nombreuses maîtresses, dont Juliette Drouet, et le grand écrivain se révèle assez économe voire radin avec sa famille, quand il fait preuve de générosité pour allouer des pensions à ses anciennes maîtresses. Quant à Jenny Marx, on comprend rapidement que la grande histoire d'amour avec Karl Marx est ponctuée de périodes de vaches maigres et d'extrême denuement, Karl Marx ne travaillant pas, méprisant la bourgeoisie mais se flattant d'avoir une femme issue de l'aristocratie, une position paradoxale qui ne le gêne pas plus que ça. Enfin Alma Schindler qui, à 23 ans épouse Gustav Malher, doit, à sa demande expresse, renoncer à ses talents de musicienne et de compositrice, l'isolant de ses amies jusqu'à l'étouffer intellectuellement et affectivement.
Une vision peu reluisante de ces hommes admirés, portés aux nues aux yeux du monde mais dont Françoise Xenakis, révèle l'arrière boutique, alternant humour, échanges de lettres, journal intime ou mémoires.
Une évocation originale qui permet de mettre en lumière l'envers du décor et de découvrir l'intimité souvent difficile de ces femmes intelligentes, battantes qui réussissent néanmoins à s'affranchir de l'influence de leurs maris.
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