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sur 97 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une canne à pêche pour mon grand-père est un recueil de nouvelles sans grande prétention. Décevant, même, compte tenu qu'il a été écrit par le prix Nobel Gao Xingjian. Pas de dépaysement, que des tranches de vie assez anodines, sans beaucoup de profondeur. La première nouvelle présente un couple en voyage de noces écourté qui ressemble à une simple escapade de fin de semaine à la campagne. Ils marchent un peu, découvrent un temple en ruine. Que va-t-il s'y passer? Rien. Ils croisent le chemin d'un type et échangent de la nourriture. Ils profitent du soleil et des caresses du vent mais c'est à peu près tout. Pas d'envolée sur la beauté du monde ou sur la patine du temps sur le lieu de culte. Pourtant, plusieurs éléments étaient là pour en faire une histoire plus profonde. Les autres nouvelles sont aussi décevantes. Un accident de bus. Un type qui nage et qui, après une crampe, se laisse dériver jusqu'à la plage. Des trucs assez banals. Je me demande encore ce que j'étais supposé retirer de ces histoires. Je m'attendais, au détour de chaque page, à trouver un peu de magie, un peu de poésie. Hélas… si peu. La nouvelle éponyme semblait plus prometteuse. Peut-être parce que plus longue? Un homme, en remarquant une canne à pêche dans la devanture d'un magasin, plonge dans ses souvenirs de jeunesse, associés au passe-temps favori de l'aïeul. Puis, sans trop que je le remarque, ce récit s'était transformé en une discussion philosophique sur les « méchants ». Il me semblait y dénoter une certaine nostalgie mais je me demande si je ne faisais pas de la projection. Dommage et tant pis. La dernière nouvelle justement intitulée « Instantanés » met en scène une multitude de moments saisis sur le vif, d'une longueur d'un ou de quelques paragraphes. Là encore, le ton était inégal. Certains m'ont intéressé mais, rapidement, je les ai oubliés. Au moins, ce recueil n'est pas long, il peut constituer un moment de détente facile.
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Gao Xingjian a une double nationalité, il est français mais il a écrit ce recueil de nouvelles en chinois, sa langue d'origine. Ce sont donc des textes traduits que propose le prix Nobel de littérature de l'an 2000, regroupés dans un livre intitulé "Une canne à pêche pour mon grand-père".
Les six textes sont très différents et donnent un sentiment de désordre, d'assemblage pour une publication. Mon avis est donc mitigé bien que les quatre premières nouvelles, très courtes, sont assez plaisantes à lire parce qu'elles concernent un événement du quotidien décrit sans chute, proche de la littérature de l'absurde. Cela donne un ton particulier, un langage au deuxième degré souvent amer. Il y a une visite imprévue dans un temple abandonné, un accident entre un vélo et un tramway, un homme qui a une crampe au ventre alors qu'il nage a un kilomètre de la plage et une scène de retrouvailles dans un parc.
Ces textes représentent la moitié du livre.
Quant à l'autre moitié, moins bien, elle est composée de la nouvelle éponyme dont la fin est prévisible et de drôles d'instantanés. Ils ressemblent à un patchwork, une succession de textes courts de quelques lignes où il est souvent question de la mer sombre, de cafards où de corps inertes. Bref des choses pas très gaies qui sentent les cauchemars ou la déprime.
Je pense quand même faire une autre tentative de lecture de cet auteur pour mieux l'apprécier à sa juste valeur.


Challenge XXème siècle 2022
Challenge ABC 2022-2023
Challenge Nobel illimité
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Livre emprunté pour aider à remplir le Challenge ABC 2020 pour valider la lettre X, et en même temps découvrir un Nobel de littérature.

Il s'agit d'un recueil de 6 nouvelles sur des thèmes différents :
1) le temple :
Un couple en route pour sa lune de miel découvre un vieux temple, le temple de la parfaite bienveillance, et fait la rencontre d'un homme et d'un enfant.

==> Pas de chute à cette nouvelle, ce qui est déstabilisant. Je suis restée sur ma faim.

2) L'accident :
Un bus renverse un cycliste en vélo avec un porte-enfant. L'enfant a la vie sauve. Les témoins de la scène, et d'autres curieux arrivés ensuite, imaginent la vie de cette homme, et les raisons de l'accident, alors qu'ils n'ont aucune infos à ce sujet : suicide du cycliste ? ou chauffard au volant du bus ? Qui est coupable ? Et si, et si ?
Les rumeurs et suppositions fusent et font jaser. Au soir, la foule se disperse, la scène de l'accident est nettoyée, et la vie reprend son cours.

==> Belle critique du côté voyeur de la nature humaine : le drame fait parler et intéresse les gens, même s'ils ne connaissent pas les victimes. Les rumeurs vont bon train, des suppositions puériles pour se rendre intéressant des autres et être celui qui est à l'origine d'un "scoop" sur le malheur d'un autre.

3) La crampe :
Un nageur a une crampe alors qu'il se trouve loin de la plage et seul. Il craint de mourir noyé. Il se remet alors en question et se promet de changer des choses dans sa vie s'il arrive à s'en sortir indemne.

==> Réflexion sur la procrastination : le fait de repousser constamment tout au lendemain. Et si aujourd'hui était notre dernier jour ? S'il n'y avait pas de lendemain ? Quel serait le bilan de notre vie ?

4) Dans un parc :
Dialogue entre deux amis d'enfance qui se retrouvent après s'être perdus de vue : l'homme est devenu bûcheron, la femme a déménagé et a une famille (mari et un enfant). Ils observent une jeune fille dans le parc, ce qui les amènent à une discussion sur le bonheur, l'attente, l'espoir, mais ils sont en désaccord sur certaines choses.

==> Les gens changent, chacun suit une voie différente.

5) Une canne à pêche pour mon grand-père :
Le grand-père du narrateur est un passionné de pêche. le narrateur a cassé par maladresse la canne à pêche de son grand-père. Il se souvient de balades avec son aïeul. Il retourne dans ce lieu de son enfance mais rien n'est plus comme avant.

==> Certains passages m'ont perdue. Je n'ai compris qu'à la fin les passages sur la coupe du monde de football parmi tous ces souvenirs d'enfance.

6) Instantanés :
Des tranches de vie.

==> Je n'ai pas accroché à ces passages.

Bilan mitigé pour ce recueil. Dans l'ensemble, j'ai trouvé que l'auteur a un talent indéniable pour les descriptions, il sait nous mettre en situation. Mais les nouvelles sans chutes sont déstabilisantes et je n'ai pas toujours compris où voulait en venir Gao Xingjian.
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6 nouvelles. Les 5 premières sont plaisantes, bien écrites. La dernière me laisse plus dubitative. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, mais je ne peux pas dire non plus que j'ai passé un superbe moment. Il ne restera pas gravé dans ma mémoire. Plaisant.
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Je n'ai pas accroché, ce n'est pas ma tasse de thé.
Les premières nouvelles sont assez courtes et je les ai appréciées. On entre, pour quelques pages, dans un instant de vie. J'ai trouvé ça assez poétique, assez joli.
Par contre les 2 dernières nouvelles qui sont plus longues m'ont ennuyé. Et, il y a probablement des techniques d'écriture qui m'échappent, mais je n'ai pas tout compris. Bon, j'avoue, comme j'en avais un peu marre, je ne me suis pas éternisée non plus et je n'ai pas cherché plus que ça.
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