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Critique de rotko


rotko
03 novembre 2023
Si le rêve américain est trompeur, que penser du cauchemar chinois ?
Les « nouvelles » de Chine dans les années 85-88 (Tien an Men survient en 1989) ne sont pas bonnes, on s'en doutait. Pourtant elles sont d'une telle noirceur sous la plume de Can Xue ! L'inventaire que fait la traductrice Françoise Naour est désespérant : habitats insalubres (une vieille femme dort sur un lit de camp près du poêle de la cuisine), les rapports familiaux sont exécrables. Crasse et purulences diverses affligent le petit peuple du grand Mao.
Dans les tableaux de Yue Minjun le rire était un signe de résistance à l'oppression d'État. Ici le rire des voisins, agressif et cruel, traduit l' ignorance et la méchanceté face aux malheurs d'autrui. La misère devient obsessionnelle. Dans ses rêves, la narratrice, ne supporte plus les haut parleurs, symboles de l'insupportable communication du Régime, face à un univers de mort et de folie.
J'ai écouté la mère et le fils dans « bulles de savon dans l'eau sale », senti l'odeur du crematorium qui imprègne le croque mort dans « la lucarne ».
je reviendrai sans doute vers Can Xue, vu qu'elle était « Nobélisable » en 2023, que nous savons peu de choses sur elle, à part ce titre ... dont la lecture est éprouvante.
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