AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Rickola


On reprend directement sur les chapeaux de roues, passé une première page où l'on peut contempler un étudiant nu comme un ver, avec une nouvelle épreuve pour les jeunes de Geidai, dont Yatora fait désormais partie. L'occasion une fois de plus de questionner son rapport à l'art, son regard en tant qu'artiste, et proposer pour le lectorat des idées passionnantes. Car autant le dire tout de suite, la baisse de régime du tome 7 est déjà derrière nous, et on a affaire à un tome encore une fois passionnant, qui arrive de nouveau à combiner les différents aspects qui rendent cette série passionnante : le travail sur la psychologie de Yatora, qui va de paire avec les questionnements techniques, esthétiques, thématiques et émotionnels sur l'art, rien que ça !

Notre jeune étudiant a compris qu'il ne pouvait pas rester le nez dans sa peinture et adopter une approche purement intellectuelle, mais qu'il doit nourrir son imaginaire artistique. Il commence par découvrir les vidéos d'Idols, qui l'intriguent, et s'intéresse à l'histoire de son pays, dressant des correspondances entre les modes de vie passé et présent. L'occasion d'aborder l'air de rien le rapport fluctuant aux formes d'art, par le biais d'un homme lui expliquant que le Kabuki, vu comme un art élitiste aujourd'hui était à l'origine une discipline populaire.

Le genre de chose qui peut être évidente lorsque l'on s'intéresse à l'histoire des arts au sens large (par exemple, le théâtre de Shakespeare a connu une évolution du même ordre en terme de réception), qui enrichit toujours intelligemment le discours du manga, propice aux réflexions sur l'art. Et encore une fois, tout ceci est fait sans lourdeur ni côté purement didactique, se mariant au contraire très bien avec le développement du récit et de Yatora. Un numéro d'équilibriste auquel la mangaka nous avait de toute façon habitué depuis longtemps.

Enfin, dans le même ordre d'idée, à la faveur de l'élaboration d'une sculpture collective en vue d'un festival, plusieurs personnages secondaires sont développés en plus de proposer un regard intéressant sur les aléas de la création, rappelant que toute oeuvre nait aussi en partie des contingences du moment, qui influent sur ce qu'elle sera au final. le cinéma fonctionne totalement comme ça, Truffaut le disait déjà dans La Nuit Américaine, et le manga n'échappe pas à la règle, bien entendu.

Ainsi, la baisse de régime du tome 7 était fort heureusement uniquement passagère, et ce nouveau volume renoue avec la qualité d'écriture qui porte la série depuis ses débuts (je n'ai pas parlé de l'esthétique, mais on est également dans la droite lignée de ce à quoi on a droit depuis le premier volume). Je trouve même cette nouvelle partie de l'apprentissage de Yatora encore plus enthousiasmante, confirmant le fait que Blue Period est une des séries en cours qui me passionne le plus.
Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}