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Critique de Tachan


C'est avec des dessins tout doux et plein de chaleur que l'on quitte le joli univers bien tendre (et un peu trop mélodramatique) de Marine Blue. [ Petit aparté : je me demande de quel matériel a bénéficié Delcourt pour les couvertures parce que ça pixelise de partout... ]

Dans cet ultime volume, l'histoire principale n'occupe que la moitié de la place. Elle est cependant complétée par deux histoires annexes essentielles qui poursuivent et complètent l'histoire à merveille avec beaucoup d'émotion, peut-être plus que ce qui les précède...

Dernier tome oblige, l'autrice se recentre sur le couple principal et fait malheureusement retomber sa série dans la romance à l'eau de rose. J'ai beau être fleur bleue, la docilité des deux héros Tôru et Haruka fait que ce ne fut pas facile de retomber dans le mélodrame qui les caractérise.

Et bien que je m'y attendais un peu, mais je suis quand même déçue de voir le surf repasser au second-plan alors que c'était pour moi la vraie plus value du titre avec la belle amitié qui en découlait. C'est vraiment le côté sport et amitié qui m'a plu dans le titre, mais ces deux côtés ont quasiment disparu dans ce tome. Quel dommage ! Pourtant il y avait un vrai potentiel, et surtout ça nous aurait épargné les sempiternels gémissements et larmes d'Haruka.

Il y a quelques idées concernant le couple développées par l'autrice qui me hérissent le poil. Certes, c'est parce que le titre date des années 90, mais quand même. Elle présente uniquement Haruka comme une supportrice de Tôru, comme si la vie de celle-ci ne pouvait tourner qu'autour de lui. Par exemple, elle ne gagne en maturité et autonomie qu'en miroir de celui-ci. Je trouve ça triste. C'est aussi un élément qui m'avait dérangée dans certaines de ses séries postérieures...

Cependant pour les fans du couple, on aura une conclusion on ne peut plus satisfaisante, notamment grâce au chapitre supplémentaire, mais c'est très convenu, donc sans surprise et presque sans saveur tant c'est lisse comme les personnages. Oui, j'aime les personnages doux et gentils, ça fait du bien, mais ici ils manquent quand même cruellement de relief...

Par contre, Ai Yazawa nous offre le plaisir d'introduire des personnages dont on parlait depuis un moment mais qu'on n'avait pas encore vus et qui ont su apporter un vrai quelque chose à l'histoire : les parents d'Haruka, la mère d'Ippei et le frère de Tôru. Ils m'ont bien plu chacun à leur façon. Les parents d'Haruka révèlent leur propre passé amoureux pas si éloigné de celui de leur fille. le frère aurait mérité d'être plus présent dans la série car il semble avoir une belle relation avec Tôru (il me rappelle un peu le mentor d'Akira dans Je ne suis pas un ange). L'histoire de la mère d'Ippei, elle, m'a bouleversée. J'ai vu en elle les prémices de Junko de Nana. D'ailleurs tant qu'on y est, Haruka elle ressemble à Haruko de Je ne suis pas un ange et Sahara x Ippei à Akira ^^

Marine Blue est donc une série qui se sera révélée inaboutie, une vraie série de jeunesse. Quel dommage vu le potentiel qu'avait l'histoire avec ce groupe d'amis tellement chaleureux et enthousiaste. Heureusement, le tout dernier chapitre est vraiment très joli, triste et touchant à souhait. Il raconte un pan de l'histoire essentiel que je suis ravie de découvrir et qui me marquera plus que les chapitres qui l'auront précédée. Cependant, maintenant que j'en ai fait le tour, dans ses séries de jeunesse, je peux dire que j'ai une nette préférence pour : Je ne suis pas un ange et Gokinjo, qui sont bien plus originales et abouties.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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