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Critique de becdanlo


Une histoire qui se déroule dans le passé mais aussi dans le temps présent et qui s'interroge sur son sens :

« Comme en Sardaigne ou à Majorque, l'écrivain est sensible à ce qui émane des siècles passés. Il ignore le détail de ce qui l'entoure mais la paix des lieux n'est pas pour lui un endormissement, car les violences et la durée de ce qui a été vécu ont laissé d'imperceptibles traces qui l'émeuvent et parlent à son imaginaire... »

Des scènes de batailles navales, des prises de forteresses mais aussi l'exil par-delà les mers dans l'esclavage...

J'ai beaucoup aimé ce récit au long souffle, mais je me suis aussi beaucoup intéressé aux petits détails comme les visites de Paul (l'écrivain) accompagné de son amie Elfisia au vieux berger Tanieni, à la découverte de l'Accabadora :

« l'Accabadora, c'était la première et la dernière mère. Elle aidait à naître et à mourir. Les deux peuvent être difficiles, elle apportait son savoir-faire, son amour et sa pitié à celui qui n'arrivait pas à entrer dans la vie ou à la quitter. »

Armé d'un petit pot de terre d'où s'échappe une vapeur légère et de son petit marteau le « matzócu », elle s'approche du mourant :

« - Enfin tu es venue, murmure le malade.
Elle glisse sa main sous l'oreiller pour vérifier la présence du joug. Elle se redresse puis se signe, solennelle et grave, elle ne quitte pas des yeux celui pour qui elle est là. Sans se retourner, d'un geste, elle congédie parents et amis qui encombrent la chambre. Commence l'ultime tête-à-tête... »

La vie, la vie toute entière est dans cette grande fresque : le quotidien, les drames... ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui... avec nos origines diverses et nos sangs mêlés...

« Couleur Corail » parle de la Sardaigne, des Baléares et de la Catalogne, mais pas seulement de cela, il parle aussi de notre humanité... en faisant appel à notre imagination.
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