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Critique de thomassandorf


Dix-sept ans n'est pas le bel âge. Surtout face à un père violent. Et après le suicide de sa mère et la mort évitée de peu grâce à son bourreau…

De toute évidence Victor n'était pas promis à un bel avenir.

Un jour, il quitte l'appartement de Pantin, abandonne cet enfer, il part comme un évadé, et court dans la nuit jusqu'à Paris. Courir est son médicament.

Courir comme une fuite, une déraison ; courir pour évacuer la douleur, pour se libérer, canaliser la haine, pour défier la vie et la mort, pour se trouver un clan, pour se raccrocher à la réalité quand le souffle manque, quand les muscles souffrent. Courir comme une thérapie ; une ascèse pour refaire surface.

« Dans tous les mauvais rêves, il existe un refuge. A l'heure de la course, c'est le vent qui l'incarne. »

Le père, parfois appelé par son prénom, parfois surnommé l'araignée, est omniprésent, jusqu'à la conclusion du récit qui ne livre pas tous ses mystères.

« T'as bien compris ? » La phrase est directe, brutale, abrasive, rageuse. le lecteur comme le narrateur bute sur les mots comme il trébuche dans la vie.

Ne vous attendez pas à une lecture réjouissante. le sujet ne s'y prête pas et n'offre pas cette bouffée d'air qui pourrait rendre les personnages plus attachants et le récit plus nuancé. Asphalte est le roman de la misère urbaine et sociale, servi par une écriture juste et précise.

Thomas Sandorf
Merci à #NetgalleyFrance et Notablia pour cette lecture de #Asphalte
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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