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Critique de umezzu


Alfonso Zapico traite de la montée des tensions sociales au début des années trente dans le nord de l'Espagne, là où les mines appartenaient à des propriétaires exploitant une population ouvrière qui n'avait pas moyen d'améliorer sa condition. Il y a du Germinal dans cette BD, mais amené avec une volonté de montrer les positions des uns et des autres, tout en humanisant le récit.

Zapico créée un personnage d'éditeur de poésie, Tristán Valdivia, vivant à Madrid, mais dont les bronches sévèrement atteintes lui rappellent que la fin n'est peut-être pas loin. Il retourne vivre chez lui dans les Asturies, là où règne son père le marquis de Montecorvo, riche propriétaire. Un retour sur fond d'opposition de pensées. Tristán est sensible à la cause ouvrière, il sympathise avec Isolina, domestique de son père, et fille d'Apolonio, un chef d'équipe de mineurs respecté. Son père le marquis lui ne vit que pour le développement de ses affaires. Sans hostilité vis à vis de son personnel, avec même un certain paternalisme, mais sans se rendre compte de la situation réelle des mineurs. Un accident au fond d'une fosse et c'est le gagne pain d'une famille qui disparaît. Les ouvriers sont de plus en plus sensibles aux discours des anarchistes et des communistes locaux. Si en plus Apolonio les rejoint, leur influence sur la mine sera totale.

L'histoire permet d'expliquer la montée des tensions sociales dans l'Espagne de cette époque. Elle est magnifiée par des dessins en noir et blanc, qui donnent de la profondeur aux personnages. Un beau roman graphique, très travaillé.

La série est annoncée en quatre tomes.
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