Malheur à celui sur lequel se referme la porte d'une prison et qui n'a point de vie intérieure, qui ne saura s'en créer ! A moins qu'il ne soit une simple brute, toutes les souffrances l'attendront et se multiplieront à l'envi. Pour lui, ni refuge, ni trêve. Aura-t-il même cette ressource inépuisable : le recours au souvenirs ?
Je ne cède à la nuit qu'à la dernière extrémité, quand sous la plume les jambages ivres se chevauchent ou quand le livre noyé d'ombre exige d'être deviné.
Qui n'a pas lu en prison, dans le silence et la solitude, entièrement absorbé par la page imprimée, affranchi des réalités environnantes et insensible aux mouvements même du corps, ne sait pas tout à fait ce que peut être la lecture.
L'homme qui forge son malheur en se créant des besoins et des désirs, pourquoi manque-t-il tant d'imagination quand il s'agit de s'inventer des satisfactions ?
Les Français souffraient de n'avoir personne à aimer : on ne leur apprenait qu'à railler.
L'armée française était devenue une immense administration, uniquement préoccupée d'avancement, de décorations, de prises d'armes, de paperasseries diverses. Elle avait cessé d'être un moyen pour devenir une fin en soi.
Une puissante cohorte veillait jalousement sur le respect de la sainte orthodoxie : au premier rang , se distinguaient la presse et ses chroniqueurs spécialisés, les économistes, les banquiers, les partis conservateurs .Mais , derrière ces troupes de choc se dessinait toujours la toute puissante inspection des Finances .